Certains préfèrent remettre le sort de leurs rénovations entre les mains d'un designer. C'est ce qu'a fait un couple dans la trentaine, propriétaire d'un condo de ski à Stoneham. Celui-ci avait besoin d'une bonne cure beauté.

Certains préfèrent remettre le sort de leurs rénovations entre les mains d'un designer. C'est ce qu'a fait un couple dans la trentaine, propriétaire d'un condo de ski à Stoneham. Celui-ci avait besoin d'une bonne cure beauté.

 Les proprios ont fait appel à la designer d'intérieur Sonia Leclerc, qui a eu carte blanche pour réaliser la grande métamorphose.

«On ne se connaissait pas. Ils m'ont remis les clés, m'ont demandé de prendre les mesures et de leur soumettre un plan», raconte Sonia. «Ils ont ensuite approuvé et n'ont revu leur condo qu'une fois tout rénové.» Une confiance totale, quoi!

 La designer a remodelé de A à Z le condo de 1100 pieds carrés sur deux étages. Avec la collaboration de son fidèle complice Jean Moisan de Rénovation Moisan Demers, elle a transformé un lieu pauvre en rangement et à la déco désuète, en un confortable gîte où le couple et ses trois enfants viennent se réfugier lors des fins de semaine de ski.

Transformation extrême

Le condo qui ne payait pas de mine avec sa mélamine blanche omniprésente et son tapis vieux rose s'est vu métamorphosé de façon radicale. Aucune trace n'est restée, mis à part la structure. L'espace qui autrefois était froid et tristounet avec ses murs tout blancs est aujourd'hui enveloppant avec ses tons chauds aux noms évocateurs tels chanterelle et portobello.

 Au sol, une céramique façon ardoise et un plancher chocolat qui imite le bois à s'y méprendre ont été choisis pour leur côté chaleureux. Le look des années 80 a fait place à un look contemporain.

En redessinant l'intérieur, Sonia en a profité pour maximiser le rangement et ainsi faciliter la vie de la petite famille. Dès l'entrée, celui-ci s'impose. Les armoires sont devenues des éléments architecturaux qui apportent du volume à l'espace et qui tirent profit de la hauteur du toit cathédrale.

 Le meuble de rangement du hall en fait foi avec ses miroirs ronds de diamètres différents, telles des bulles qui cherchent à s'envoler. L'effet de rondeur est repris dans la petite salle d'eau adjacente, par la vasque et la robinetterie tout en courbe, ainsi que sur la rampe d'escalier où des arcs en inox se dessinent sur le verre.

Au salon, deux causeuses en cuir chocolat reçoivent les convives autour du poêle à bois. Derrière celui-ci, une pierre de béton habille le mur et apporte du cachet à la pièce exiguë, mais confortable. Celle-ci est ouverte sur le coin-repas et une surface de plancher, installée à angle, unit les deux aires et joue d'originalité.

 La designer explique que celui-ci suit l'angle qu'impose la partie en porte-à-faux dans la salle à manger. «Au lieu d'essayer de camoufler cette ligne, je l'ai accentuée.» Et dans la même lignée, elle a fait installer la céramique de façon à ce qu'elle suive aussi cet angle. Un détail qui crée une belle dynamique au sol.

L'aire ouverte accueille également la cuisine, menue et fonctionnelle. Les armoires de style Shaker en mélamine façon cerisier ont été exploitées en hauteur et une céramique filiforme blanc cassé a été apposée afin d'apporter une touche de lumière. Un comptoir de quartz coiffe l'îlot, essentiel pour popoter sans être coincé.

Tout en continuité, les mêmes matériaux ont été adoptés pour le mobilier de la salle de bain principale. Nichée au sous-sol avec les chambres, elle arbore aussi un look actuel et la blancheur des tuiles métro la rend éclatante malgré l'absence de lumière naturelle.

Mission accomplie pour la designer qui, avec un coup de baguette et un budget raisonnable, a conduit un lieu à des lunes de ce qu'il était avant la grande métamorphose.

 

Photo Érick Labbé, Le Soleil

Le meuble de rangement du hall, avec ses miroirs ronds de diamètres différents, telles des bulles qui cherchent à s'envoler, profite de la hauteur du toit cathédrale du condo.