Originaire du Costa Rica, Marco Chaves a aménagé une parcelle de sa patrie dans sa cour arrière. Reconnue pour sa flo-re luxuriante, la petite contrée d'Amérique centrale avait beaucoup d'inspiration à lui offrir. Ainsi est né en plein coeur de Limoilou un refuge touffu qui dépayse même les voisins.
Originaire du Costa Rica, Marco Chaves a aménagé une parcelle de sa patrie dans sa cour arrière. Reconnue pour sa flo-re luxuriante, la petite contrée d'Amérique centrale avait beaucoup d'inspiration à lui offrir. Ainsi est né en plein coeur de Limoilou un refuge touffu qui dépayse même les voisins.
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Avec sa conjointe Esther Loiselle, M. Chaves habite au rez-de-chaussée d'un logement du boulevard de la Canardière. Il s'agit déjà sans aucun doute de l'entrée la plus fleurie de l'avenue. Une tendance qui se poursuit jusqu'au jardin.
C'est M. Chaves lui-même qui a aménagé la petite cour arrière; du gravier transformé en petite oasis de tranquillité. Ayant immigré au Québec il y a sept ans, Marco Chaves a monté sa petite entreprise après être retourné aux études en horticulture. «Être près des plantes, ça me rapproche de mes origines», indique l'ancien professeur d'anthropologie.
Le couple voulait aussi créer un espace qui ne demande pas d'entretien. Mais il n'était pas question d'y retrouver mes matériaux artificiels. On ne retrouve donc pas de gazon autour du petit plan d'eau; seules des plantes couvre-sol comme la vigne et la pervenche y serpentent.
Le granit a été utilisé pour paver la terrasse afin que les propriétaires puissent y garer leur voiture les jours de tempête. Destiné à l'origine aux rues de Boston, le surplus de pierre a été récupéré par les propriétaires, qui savent allier frugalité et écologie. Une propension que M. Chaves emploie également pour satisfaire sa clientèle.
Du côté du jardin où le soleil se fait discret, M. Chaves a opté pour des plantes d'ombre généreuses comme les fougères et le sceau-de-Salomon ainsi que des grosses feuilles à l'allure tropicale. Du côté chaud, les fleurs abondent. En ce moment, ce sont les hydrangées et les échinacées qui se font fringantes. Entre les deux, l'eau qui s'écoule de la petite fontaine roucoule pour estomper les bruits de la vie citadine.
Parsemés un peu partout, les plants en pot décorent la terrasse pendant la saison chaude et la cuisine d'été, pendant l'hiver. Un bleuetier offre de juteux petits fruits et, en face, un citronnier surprend avec ses agrumes qui poussent dans notre climat sans compromis. Et bien ancrés en terre, pommier, pommetier et vinaigrier parachèvent le cocon rêvé par M. Chaves et Mme Loiselle.
«L'aménagement de la cour a eu un effet d'entraînement; on a des compliments et on voit les gens mettre des choses aussi sur leur balcon», assure Mme Loiselle. La ruelle se fait plus belle. «On voit que c'est possible de faire quelque chose!»
Ancienne maison d'ouvrier
Le tambour de cette ancienne maison d'ouvrier a également été défait pour permettre d'ajouter une nouvelle pièce à la demeure : une petite cuisine d'été. Le mur mitoyen a été dégarni de son crépi pour laisser place à la brique. Le recouvrement de travertin offre une belle continuité avec le granit du jardin. Les portes françaises qui permettent d'y accéder, dénichées dans un entrepôt de récupération, ont été complètement refaçonnées par les propriétaires. On jurerait maintenant qu'elles étaient destinées à cet endroit à l'origine.
Dans la salle à manger, c'est encore le sol qui attire l'attention. Avec ses grandes tuiles carrées, le plancher de contreplaqué russe offre un petit air ludique à l'appartement. L'effet de damier produit par les quelques carreaux teints en rouge accroche immanquablement le regard. Et les vis saillantes donnent une touche urbaine, légèrement industrielle, à l'ensemble.
La grande étagère rouge construite lors de rénovations des occupants précédents s'harmonise si bien avec le vert menthe des murs que le couple Chaves-Loiselle n'a même pas eu à peinturer lors de son aménagement. Le cuir, le bois et le métal s'imposent dans la déco. Sur les murs, de petites oeuvres d'artistes québécois démontrent l'amour des résidants pour la création.
Mais alors que l'on fait le tour de la demeure, c'est toujours vers dehors que les propriétaires sont attirés. Ils y passent la majorité de leur temps, question d'en profiter jusqu'à ce que leur petit coin de Costa Rica se retrouve, de nouveau, enfoui sous la neige.
Info : www.ecohorticole.ca