Ce logement aux Jardins Mérici est une petite renaissance. Ses résidants ont quitté une demeure à la campagne pour refaire leur nid, perchés au-dessus de Québec. Laissant leur passé derrière eux, «comme une petite mort», ils ont recommencé à neuf, plus légers et sereins.

Ce logement aux Jardins Mérici est une petite renaissance. Ses résidants ont quitté une demeure à la campagne pour refaire leur nid, perchés au-dessus de Québec. Laissant leur passé derrière eux, «comme une petite mort», ils ont recommencé à neuf, plus légers et sereins.

Alors qu'on se renouvelle, pourquoi ne pas s'offrir un style complètement différent? Que dire d'un petit coin de Chine? Un pays de décors épurés où l'espace est judicieusement calculé. Où il y a peu de place pour les babioles.

C'est justement ce que les locataires voulaient. En quittant l'Estrie pour venir s'établir en ville, tout ne pouvait pas entrer dans la nouvelle résidence, beaucoup plus petite. Ils ont donc vendu leur maison meublée et ont dû se départir de plusieurs autres objets pour ne pas s'en encombrer. Déchirant et libérateur à la fois, disent-ils.

Îlot de paix

Pour la déco de leur nouveau chez-soi, la commande était donc simple. «Ils voulaient un décor qui apportait de la paix et du calme avec quelques tonalités pour rehausser le tout», explique Francine Pelletier, la designer consultée par le couple.

Spécialiste du feng shui, Mme Pelletier sait comment créer un décor zen. Cet art chinois millénaire qui permet d'«harmoniser les énergies» grâce aux points cardinaux a donc été mis en pratique dans le nouveau logis.

Pour les sceptiques, le pari a été réussi. Les résidants ne pourraient aujourd'hui s'y sentir mieux. Et les visiteurs non plus. «Tout le monde qui est venu ici a utilisé le mot  paix», raconte la résidante.

Dans l'entrée, un petit buffet chinois en cèdre laqué d'un rouge éclatant invite à découvrir le reste de l'ameublement de l'appartement. Son look à la fois contemporain et oriental, grâce à son jeu de formes rectangulaires et ses poignées bronzées, a tout de suite séduit madame : «Un coup de foudre.»

Le meuble jouxte un petit banc aki en teck massif, sur lequel le visiteur est tenté de déposer son sac, avant de s'aventurer vers le salon.

Le bois foncé, le beige bambou et le rouge s'imposent dans le décor, faisant place à quelques éclats de vert. Les cloisons immaculées laissent toute la place au mobilier et aux rares décorations murales qui ont été ajoutées, dont quelques souvenirs d'une ancienne vie.

Dans le bureau, un lit escamotable se cache dans la grande armoire sertie d'un cercle miroitant d'inspiration traditionnelle chinoise. Un motif qui n'est pas sans rappeler le couvre-lit de la chambre des maîtres : une étoffe de teinte métallique parsemée de cercles fleuris.

Dénichés pour la plupart chez Mâ Mobilier Actuel, de Québec, les meubles de l'appartement évoquent à la fois une certaine richesse, par la chaleur des matériaux naturels, et le calme, par leurs lignes épurées. Comme ce buffet chinois en cèdre noir, dans la salle à manger, surplombé d'un miroir encadré de feuilles de palmier tressées.

À l'extérieur, comme une pièce supplémentaire pendant l'été, un tapis de bambou a été déroulé sur la terrasse. Un paravent de la même matière préserve l'intimité des locataires lorsqu'ils profitent de l'espace aménagé. On peut ainsi y admirer le fleuve, et même les Appalaches lorsque le ciel se fait clair. Une touche toute québécoise pour compléter cet îlot de tranquillité aux accents exotiques.

 

Photo Laetitia Deconinck, Le Soleil

Dans l'entrée, un petit buffet chinois en cèdre laqué d'un rouge éclatant et un petit banc aki en teck massif.