À la campagne la fin de semaine, en ville la semaine. En plus de son chalet à Saint-Paul-de-Montminy, un photographe en publicité s'est aménagé un douillet pied-à-terre à Sainte-Foy où loge également son atelier de photo. Tous les avantages et le plaisir de travailler, dans le confort de son foyer urbain.

À la campagne la fin de semaine, en ville la semaine. En plus de son chalet à Saint-Paul-de-Montminy, un photographe en publicité s'est aménagé un douillet pied-à-terre à Sainte-Foy où loge également son atelier de photo. Tous les avantages et le plaisir de travailler, dans le confort de son foyer urbain.

Pour le chasseur d'images qui croque entre autres les artistes du Cirque du Soleil, c'était une question d'équilibre. Après avoir passé 15 ans dans le quartier Saint-Roch dans un studio au look industriel qui n'était plus adéquat, Benoît Camirand voulait une qualité de vie.

«Nos besoins ont changé, souligne-t-il. Comme nous travaillons de plus en plus à Montréal et à l'extérieur du pays, nous n'avions plus besoin d'un aussi grand studio.» Un atelier a donc été recréé dans l'annexe de la maison de Sainte-Foy et comble bien les besoins du photographe et de sa fidèle associée.

Ce qui était criant pour lui était de s'aménager un cocon confortable pour y vivre la semaine avec son fils, qui étudie maintenant au cégep.

 Un home studio, comme il l'appelle. «Nous ne voulions qu'un seul plancher», précise-t-il. Plus pratique. Friand d'architecture et de design, il a déniché un bungalow des années 50, assez impec, qu'il a fait rénover à son goût. L'ambiance recherchée : moderne sobriété.

 Primo, il a fallu arracher le tapis rose et la tuile aux couleurs douteuses... Ainsi déshabillé, le plancher de béton chauffant d'origine a été sablé et enduit d'époxy, ce qui confère à l'espace une allure loft, qui rappelle un peu les anciens quartiers du photographe.

 Avec en main des pages de magazine d'où il avait puisé son inspiration, il a fait modifier la cuisine et la salle de bains par la designer Sophie Lemelin, qui a redessiné des pièces où le gain d'espace est considérable.

Non conservateur, mais respectueux de l'architecture d'origine, Benoît voulait un intérieur qui lui ressemble. Il en résulte un design qui reflète l'originalité, en toute simplicité.

 Autrefois exiguë et peu fonctionnelle, la cuisine a été conçue de façon à ce que les stylistes culinaires puissent y travailler à l'aise. Le grand îlot central a été prévu à cet effet, ainsi que l'ouverture style passe-plat qui a été créée sur le mur adjacent à la salle à manger. La porte battante a été conservée et peinte en rouge vif pour un coup d'éclat. Le contreplaqué russe a remporté sur les autres matériaux, et le stratifié façon ardoise a été choisi pour le dessus du comptoir.

 «Je voulais un look rough», précise Benoît. La couleur chaude des armoires rappelle la couleur des lattes de cèdre d'origine qui couvrent les murs du hall d'entrée. Un bijou qui a été épargné.

 Lumière svp

 Dans la même veine, un meuble audio très architectural s'impose par son volume et sépare le hall du salon. Élément fort du décor, il avoisine un foyer en pierre qui a été rafraîchi et dépouillé du bronze qui trahissait son âge. Un grand sectionnel en coton crème délimite l'espace et de grands panneaux du même tissu s'accrochent sur des tiges de métal, dépouillées d'ornements. Le blanc cassé des murs est apaisant et la lumière fuse de toutes parts par la généreuse fenestration. Des accents de noir attirent le regard et l'effet de contraste est repris ailleurs dans la maison avec les portes peintes en gris anthracite.

La chambre des maîtres est imprégnée de douceur, tout habillée de blanc également. Le plafond foncé est enveloppant et la pureté de la pièce appelle au repos.

 La salle de bains, quant à elle, a été rénovée en privilégiant une grande douche où s'adosse le meuble-lavabo contre le mur de verre. Une astuce pour gagner en luminosité et en espace.

 Sans superflu, le bungalow démodé s'est transformé en une résidence contemporaine et stylisée, cadre parfait où il fait bon vivre et travailler. Mais pour le professionnel plus qu'occupé, il est essentiel de retrouver sa campagne la fin de semaine arrivée.

 

Photo: Camirand Photo

La lumière fuse de toute part dans le salon crème et noir, agrémenté d'un foyer.