Même en dépensant une petite fortune pour installer un cinéma maison haut de gamme, il ne faut pas oublier que le but n'est pas seulement de brancher une série d'appareils audio-vidéo - soient-ils les plus chers - , mais d'en arriver à une synergie, une harmonie visuelle et sonore dans un environnement confortable.

Même en dépensant une petite fortune pour installer un cinéma maison haut de gamme, il ne faut pas oublier que le but n'est pas seulement de brancher une série d'appareils audio-vidéo - soient-ils les plus chers - , mais d'en arriver à une synergie, une harmonie visuelle et sonore dans un environnement confortable.

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 Continuant de rappeler que c'est le son, plus que l'image, qui est la clef du succès d'une salle de projection à domicile, le conseiller Christian Labrie, de la boutique Rotac, estime que le choix des éléments électroniques varie selon les individus.

 Il ne faut pas nécessairement se fier aux prix ou aux résultats des bancs d'essai spécialisés. Les juges ultimes, ce sont les yeux et Christian Labrie met également en garde contre la tendance de plus en plus courante de choisir un appareil en fonction de l'esthétisme plutôt que de la qualité.

 Ce qui vaut particulièrement pour les enceintes, croit-il, où les gens hésitent à choisir de gros modèles. Le but devrait être de regarder ce que les meilleurs spécialistes au monde font : ils utilisent des «monstres». Tant mieux si les tours, en plus d'être excellentes, sont bonnes.

 Le choix des enceintes dépend évidemment de la grandeur de la salle et de la puissance de l'amplification. Il y a cependant un critère incontournable si on désire respecter la norme THX qui définit le son idéal : les cinq (ou sept) enceintes doivent toutes être de même marque, du même modèle, de la même génération et de même grosseur, peu importe cette dernière. Ceci parce que la puissance est la même pour tous les canaux et non plus grande à l'avant et plus faible à l'arrière, comme au temps du Dolby Pro-Logic.

 La musique jure de tout

 Tant pour les enceintes que pour le récepteur ou le lecteur, il faut choisir en écoutant autre chose que des effets de cinéma. C'est en effet la musique qui sera le témoin de la qualité des appareils : la précision, la résolution, l'image sonore, la dynamique.

 Si l'écoute en stéréo est primordiale, il faudra alors songer à choisir un lecteur DVD haut de gamme, que l'on branchera en analogique pour la musique et en numérique pour le cinéma. Il faut bien sûr que l'amplificateur soit à la hauteur.

 La haute définition passe par le lecteur Blu-ray et les marques ésotériques sont rarissimes à l'offrir. Ce qui fait qu'on ne trouve pas encore de lecteur haut de gamme, le plus raffiné étant l'Elite BDP 95 FD à 1200 $. Les modèles de base commencent à 400 $. C'est la qualité du convertisseur vidéo qui fait toute la différence. Dans un modèle de base, il peut y avoir un risque de perte d'information affectant l'image. La technologie est encore jeune et est loin d'être coulée dans le béton, le profil de gestion du contenu étant appelé à évoluer.

 Logiquement on devrait opter pour le Blu-ray si on veut être à la fine pointe, mais le nombre de films est encore limité, surtout pour la location. Le gagnant de la haute définition est cependant compatible avec les DVD et permet d'en dépasser la limite en rehaussant leur résolution.

 Penser à l'avenir

 Puisqu'il ne fait pas de doute que l'encodage sans compression va devenir courant au cours des prochaines années - même s'il est encore loin d'être généralisé - , il faut en tenir compte quand on choisit le récepteur, le coeur et l'âme de la chaîne, et opter pour un processeur 7.1 canaux.

 C'est à cette étape que l'on doit aussi décider si on veut un appareil intégré ou des éléments séparés. Dans le premier cas on peut espérer trouver un très bon modèle entre 1500 $ et 2000 $ (Rotel RSX 1057, Pioneer Elite VSX 92, Marantz SR 7200, Arcam AVR 250, Marants SR 8002, notamment) qui combinera raffinement et amplitude sonores.

 L'appareil devra posséder des prises HDMI 1.3A pour traiter les encodages DTS Master Audio et Dolby True HD que l'on trouve sur les disques Blu-ray. La connexion HDMI permet d'éliminer les branchements multiples au téléviseur et de véhiculer le son et l'image en numérique. On recherchera aussi des modèles à calibrage acoustique capable d'optimiser le son et d'annuler l'écho.

 Pour le volet image, le choix entre un écran plat ou un projecteur dépend surtout de la grandeur de la pièce. L'effet cinéma va évidemment être mieux rendu par une toile de taille respectable.

 Pour le téléviseur, il faudra choisir entre l'ACL et le plasma, le premier excellant dans les plus petits formats, le second étant plus à l'aise dans les écrans de grandes tailles.