Isabelle Ethier et Peter Morneau ont failli acheter un vieux garage avant de tomber par hasard sur une succursale bancaire à vendre, dans le quartier Villeray. «Nous étions à un feu de circulation, rue Saint-Hubert, lorsque nous avons aperçu une pancarte à vendre sur une ancienne succursale de la Banque canadienne nationale, raconte Isabelle Ethier, maman de deux enfants. On a tout de suite été séduits par cet édifice aux grandes fenêtres, mais on se disait qu'acheter une banque était sûrement au-dessus de nos moyens.

Isabelle Ethier et Peter Morneau ont failli acheter un vieux garage avant de tomber par hasard sur une succursale bancaire à vendre, dans le quartier Villeray. «Nous étions à un feu de circulation, rue Saint-Hubert, lorsque nous avons aperçu une pancarte à vendre sur une ancienne succursale de la Banque canadienne nationale, raconte Isabelle Ethier, maman de deux enfants. On a tout de suite été séduits par cet édifice aux grandes fenêtres, mais on se disait qu'acheter une banque était sûrement au-dessus de nos moyens.

 >> EN PHOTOS: visitez la banque restaurée d'Isabelle Ethier et Peter Morneau.

Bonne nouvelle, le couple a découvert que le prix était acceptable. Il a acheté le duplex en 1999. Pendant cinq ans, a trimé (très) dur pour restaurer l'immeuble datant de 1927. «Tout ce que l'on pouvait faire nous-mêmes, on l'a fait», dit Isabelle Ethier qui s'est longtemps promenée dans l'appartement, un grattoir à peinture à la main.

«À un moment donné, ma main droite ne bougeait plus, dit-elle. J'ai eu peur d'être atteinte d'une maladie grave, mais mon chum m'a aussitôt rappelé que je décapais tous les jours depuis six mois», raconte-t-elle en riant.

De son côté, Peter Morneau n'a pas hésité un instant pour installer son studio au rez-de-chaussée, là où se trouvaient auparavant la succursale et les guichets et où le plafond est très élevé (4,3 m). Ce photographe - qui aime particulièrement exploiter la lumière naturelle plutôt que celle des flashs - apprécie les larges fenêtres de l'espace décloisonné qui laissent entrer une douce lumière sans provoquer d'éblouissement.

Sa femme a, quant à elle, adopté la chambre forte (environ 100 pieds carrés) pour y ranger en toute sécurité les vêtements et les accessoires de luxe qu'elle emprunte aux commerçants pour réaliser des photos de mode. Elle possède le code secret de la pièce blindée, ce qui lui permet de dormir sur ses deux oreilles... «Un maître serrurier nous a permis de retrouver le code», indique-t-elle.

Dans l'appartement du directeur

L'appartement situé au-dessus de la succursale a fort probablement été occupé par le directeur de l'institution financière, croit Mme Ethier. «Immense, il comprenait 11 pièces et demie», dit-elle.

Il était toutefois en mauvais état lors de l'achat. «Les moulures en plâtre étaient abîmées, mais nous avons trouvé un plâtrier qui nous les a restaurées», explique celle qui a mis huit heures pour décaper chacune des 13 fenêtres du logement. La diligente styliste a également redonné un coup de jeune au vaisselier en chêne de la salle à manger. Quant aux plinthes et moulures, elles ont été peintes en brun chocolat. Enfin, le couple a dû s'armer de patience pour gratter les nombreuses couches de peinture et de papier peint couvrant les murs de l'appartement.