L'artiste France Elliott fabrique des horloges avec de la peinture en aérosol et des vieux vinyles égratignés qu'un disquaire lui vend 25 cents chacun.

L'artiste France Elliott fabrique des horloges avec de la peinture en aérosol et des vieux vinyles égratignés qu'un disquaire lui vend 25 cents chacun.

 Chaque été, cette «peintre abs-traite à plein temps» donne des ateliers à la Maison Blanchette, à Cap-Rouge. L'an dernier, elle avait rassemblé un gang d'adolescents dehors (ventilation oblige), en leur fournissant des 33-tours et des bombes aérosol. Elle leur avait demandé de créer des chapeaux, en les autorisant à utiliser de la moustiquaire et des goujons de bois. «Ç'avait été ben l'fun», raconte-t-elle.

 France Elliott s'est familiarisée avec le vinyle en même temps que ses jeunes protégés. Elle a sablé ses 33-tours avec du papier émeri à gros grains. Elle les a enduits d'un apprêt pour les rendre lisses et aplanir leurs sillons. Puis, elle les a peints en utilisant toutes sortes d'objets en guise de caches : élastiques, grains de riz et d'orge perlé, fleurs, clous, cubes d'enfants, joints d'étanchéité. Et elle a recouvert l'arrière d'une belle laque noire avant d'y apposer sa signature.

 En voyant toutes ces pièces uniques qui s'accrochent si bien au mur, sa soeur a immédiatement vu des horloges murales. Qu'à cela ne tienne! Voilà France Elliott qui se rend chez Gilles Gagnon, un joaillier du quartier Saint-Sacrement, à Québec. Il lui suggère un mécanisme à piles muni de deux aiguilles et d'une trotteuse.

 Quand elle a fait une journée porte ouverte, dans son atelier de la rue du Bon-Air, à Sainte-Foy, ses horloges se sont envolées comme des petits pains chauds. «C'est presque de l'artisanat», glisse-t-elle.

Vous en voulez une? Appelez France Elliott au 418-687-1639 et mettez 50$ de côté.

 Pour en savoir plus: www.franceelliott.com

 

Photo Raynald Lavoie, Le Soleil