Avec l'automne qui amène sa brise fraîche, la doudou, la couverture revient en force. Qu'il habille la peau ou les murs, l'accessoire polyvalent doit inspirer le confort, en plus d'avoir du style.

Avec l'automne qui amène sa brise fraîche, la doudou, la couverture revient en force. Qu'il habille la peau ou les murs, l'accessoire polyvalent doit inspirer le confort, en plus d'avoir du style.

 «Il faut faire la différence entre la couverture et le jeté, explique tout de go Anaïs Fortin, acheteuse à la literie de La Maison Simons. La couverture est déposée sur le lit pour y rester. Tandis que le jeté se met sur le divan et sert donc plus facilement à se recouvrir devant la télévision.» Distinction faite, on parlera donc de jetés. Pour le look, ce jeté suit l'air du temps pour bien s'inclure dans le décor de la salle de séjour. Il est plutôt monochrome et emprunte les teintes des palettes tendance.

 «Je reviens d'Europe où on a magasiné pour les prochaines collections et j'y ai vu beaucoup de jetés métalliques, explique Anaïs Fortin. Des tissus en fil de lurex qui donnent un air futuriste.» Le lurex est ce fil qui donne un aspect argenté à la literie et aux vêtements.

 L'infaillible duo noir et blanc ne donne pas sa place dans l'imprimé. Des motifs urbains, modernes sur des tissus plus simples que du lurex seront de plus en plus visibles dans les magasins.

 Outre le noir et le métallique, les mauves aubergine et raisin devraient envelopper les consommateurs cet automne.

Pour une option confort moins stylisée, les jetés moelleux rempliront encore les tablettes. La microfibre reste ce qui est de mieux pour s'emmitoufler. «Les jetés en microfibre sont généralement unis, de couleurs flash, très jeunes. Ce sont surtout des jeunes qui recherchent du tissu confort. Puis, il y une gamme avec de l'imprimé rigolo. Des moutons, par exemple.»

 Pour la qualité

 Si la couleur importe, la constitution est d'autant plus capitale. Et selon les experts, la durabilité après les lavages est la clé pour choisir un jeté. Le coton : à éviter, à moins qu'il provienne d'un pays reconnu pour cette matière, spécifie Colette Dolmar, du magasin spécialisé en literie, Le Baldaquin.

 «Le coton égyptien, doux et lustré, a la meilleure qualité. Il dure longtemps et est très agréable au toucher. Nous importons beaucoup les tissus d'Italie, du Portugal. Mais il faut faire attention aux compagnies qu'on choisit. Certains produits de Chine sont très bons, d'autres, médiocres.»

 Les produits du Canada s'en tireraient passablement bien... en autant que le tissu ait été importé. «Ça va différer selon la qualité de la matière au départ, la méthode de fabrication.»

Car en termes de jeté, si on opte pour le look avant le confort, les prix varient énormément. Alors il faut savoir de quoi on parle. «On a des produits qui vont de 110 $ à 1500 $, poursuit Colette Dolmar. Ça dépend de ce qu'on recherche.»

 Malgré un vent contemporain en décoration, la courtepointe reste un compromis qui traverse le temps. Revenue à la mode dans les années 1970, elle continue de recouvrir les murs et les frileux. Même si elle garde son allure traditionnelle, la couverture artisanale s'adapte au goût du jour.

 «Il existe des patrons modernes, explique Suzanne Renaud, de l'organisme Courtepointe Québec. Certaines peuvent avoir une apparence contemporaine. Les couleurs sont vives. Parfois brillantes, criantes, ce qu'on ne trouvait pas avant.» Formes inégales, motifs abstraits, les courtepointes décoratives ou utiles prennent un vent de nouveau. Mais, prévient Suzanne Renaud, la qualité reste la même lorsque le mode de fabrication est semblable. «Une courtepointe faite à la main est toujours de meilleure qualité. En général, ce sont celles ont pris des mois à se faire. Si vous voulez vous couvrir, la mettre dans la laveuse, je conseillerais ce qui se vend en magasin. Ça fait moins mal pour celle qui a fait tout le travail.»

 

Photo fournie par la Maison Simons

La fausse fourrure reste un matériau très recherché, et surtout, très apprécié pour son confort.