Un petit vent d'Asie souffle sur le décor de Marie. Quelques brins de verdure et des ornements couleur rubis confèrent un air exotique à son logis. Cailloux et chandelles s'y côtoient pour créer une ambiance zen teintée de quelques fantaisies.

Un petit vent d'Asie souffle sur le décor de Marie. Quelques brins de verdure et des ornements couleur rubis confèrent un air exotique à son logis. Cailloux et chandelles s'y côtoient pour créer une ambiance zen teintée de quelques fantaisies.

 Marie, avocate, demeure dans une copropriété du quartier Saint-Sauveur, à Québec, depuis tout juste un an. Elle a acheté son condo «sur papier» tellement le projet semblait prometteur.

 Face à la rivière Saint-Charles, le bloc de 11 unités jouxte quelques autres constructions neuves. Un petit coin apaisant dans un secteur en pleine ébullition.

Situé au deuxième et dernier palier du bâtiment, l'appartement de quelque 1100 pi² est muni de plusieurs grandes fenêtres qui inondent l'endroit de lumière.

Un beige saumoné couvre la majorité des murs qui n'ont pas été laissés à nu.

 

Seules la salle de bains et la chambre principale sont rehaussées de bleus propices à la relaxation: violacé pour la première et poudre pour la deuxième.

La résidante a fait ajouter «quelques petits extras» à son logis clés en main : des planchers de bois de merbau, un foyer central, un comptoir de cuisine et un bain plus longs... Question d'ajuster son chez-soi à sa taille!

Le spacieux îlot de cuisine est idéal pour mitonner des petits plats et tout indiqué pour l'heure de l'apéro, selon la proprio. «Pour les 5 à 7, mon nom sort souvent !» rigole-t-elle, en précisant qu'elle est loin de s'en plaindre.

 Côté déco, Marie y va «à l'oeil». Elle affectionne les accessoires contemporains. «J'ai des coups de coeur. Je pense que je suis avant-gardiste, mais, après, je vois plein de pièces comme ça !» Comme ses tabourets de bar à dossiers qu'elle rencontre maintenant partout, de toutes les couleurs...

Sur les murs du passage principal, qui se profile de l'entrée à la salle à manger, le visiteur peut redécouvrir les oeuvres du peintre Jean-Paul Lemieux, au rythme des lithographies qui y sont accrochées.

 

Cocktail oriental

«Mon autre appartement était très multicolore. Mon but en achetant était de créer quelque chose de zen, d'épuré. Mais ma manie des objets me rattrape», raconte la jeune femme. Un pouf serti de paillettes et un cabinet en acier rouge électrique qui rappelle les casiers de l'école secondaire se trouvent au salon. Un sympathique amalgame.

À table, deux minces bancs de bois qui se font face remplacent quelques chaises. Les rideaux fluides qui flottent dans les grands carreaux du salon, quelques longues tiges vertes semées sur les tables et l'inox qui perce ci et là évoquent subtilement l'Orient.

Sur un damier de céramique crème, un foyer central trône au milieu de l'aire principale qui regroupe cuisine, salon et salle à manger. Il a été utilisé jusqu'aux premières journées chaudes de l'été. Pour éviter les gâchis, Marie dissimule ses bûchettes dans une corbeille à linge qui se prête bien au jeu et au décor.

 La chambre principale est toute simple. Marie y poursuit assidûment son idéal : «Éliminer le superflu». Sauf dans la penderie, qui, bien que vaste, est pleine à craquer! «Quand on va être deux, je ne sais pas ce que je vais faire !» Un tapis blanc «poilu» repose sur le plancher à la base du lit. Une touche perso qui ajoute une pincée de fantaisie au désiré style épuré.

 Métissage

L'avocate réserve aussi une petite chambre pour les invités ; une pièce dont elle n'est pas encore satisfaite. Marie voudrait y recréer une atmosphère chinoise. Pour l'instant, elle y a concocté un petit coin métissé, mêlant mobilier et décoration de styles différents.

Le logement dispose d'une terrasse à l'est et d'une autre, à l'ouest. La propriétaire préfère assurément celle qui donne sur l'avant du bâtiment et qui permet de voir la rivière. Le balcon arrière, que Marie partage avec son voisin, se prête davantage aux soirées d'été frisquettes : la brise s'y fait très douce.

 Sinon, les convives peuvent entrer se réchauffer auprès d'un feu grésillant. Mais avec les lourds et humides jours de juillet, c'est plutôt d'un climatiseur dont rêve la propriétaire. Un achat qu'elle se promet de faire au cours des prochaines années.

Photo Patrice Laroche, Le Soleil

Très ouvert, le condo est lumineux et offre une douce transition entre les aires de vie, de la salle à manger au salon.