Un grammophone, un confessionnal, un ancien téléphone à roulettes, un rouet. Les antiquités sont innombrables dans la maison de Noël Marceau et Jean-Julien Caron. Si ce n'était de l'atmosphère chaleureuse et du très accueillant chien Chopin, on se croirait dans un musée.

Un grammophone, un confessionnal, un ancien téléphone à roulettes, un rouet. Les antiquités sont innombrables dans la maison de Noël Marceau et Jean-Julien Caron. Si ce n'était de l'atmosphère chaleureuse et du très accueillant chien Chopin, on se croirait dans un musée.

 On le devine rapidement, M. Marceau est un amoureux des antiquités. Et depuis longtemps. Très précisement depuis qu'un jour, lors d'un encan, il a vu des cargaisons de meubles anciens québécois quitter pour les États-Unis. «Je me suis dit: "C'est notre patrimoine, on ne peut pas laisser faire ça!"», raconte-t-il.

Depuis, il recycle et retape des meubles qu'il trouve «sur le bord du chemin», dans des brocantes ou bien que des amis lui dénichent. Dans le boudoir, trônent un secrétaire-piano, une bibliothèque vitrée qui dormait dans un sous-sol d'église et un accordéon qui appartenait à son père. Dans le salon, M. Marceau nous montre un miroir doré que son grand-père avait trouvé dans un bordel de la basse ville de Québec. Beaucoup de meubles ont leur histoire et plusieurs souvenirs sont accrochés aux murs ou mis en valeur. «Je suis un vrai ramasseux et j'aime vraiment les objets qui racontent notre histoire», indique M. Marceau.

Histoires à raconter

Les boiseries et les planchers d'origine donnent beaucoup de cachet à cette maison de Loretteville âgée de près de 150 ans. Mais notre hôte s'empresse de donner le crédit de la rénovation de la maison aux propriétaires précédents. Ceux-ci ont littéralement sauvé la maison d'une mort certaine. Plusieurs murs étaient pourris et la cave était un vide sanitaire. Ils ont tout retapé, aménagé le sous-sol, refait le toit et ajouté une rallonge à la maison. «Ils ont vraiment fait un travail de rénovation incroyable, affirme-t-il. Nous en prenons grand soin depuis cinq ans.»

Lui et son conjoint sont tombés en amour avec la maison lorsqu'ils l'ont visitée. Simple, mais chaleureuse, la demeure porte fièrement son âge vénérable. Le bois domine et les nombreuses fenêtres laissent pénétrer la lumière.

Le couple y a mis sa touche personnelle. De nombreux pièces de bois retapées de leurs propres mains meublent la résidence. On remarque aussi les vitraux réalisés par l'un d'eux, Jean-Julien Caron. Et que dire de l'ancien confessionnal devenu un garde-robe. La transformation est réussie!

On compte aussi une douzaine de chaises berçantes, le dada de M. Marceau. «Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours un faible chaque fois que je vois une chaise berçante en bois. Il va bien falloir que j'arrête d'en acheter!», explique-t-il.

Les deux amoureux ont plein de projets en tête pour embellir leur maison, dont la conception d'un nouveau comptoir de cuisine. Ils veulent faire une mosaïque avec des fragments de vaisselle ancienne trouvés sur leur terrain. Mais tout ce qui leur manque, c'est le temps! «Il y a toujours quelque chose à faire dans la maison, un projet en cours. Mais on le fait à notre rythme, il faut bien prendre le temps de vivre», philosophe M. Marceau.

 

Photo Le Soleil

La coquette maison au toit rouge est la troisième plus vieille de la rue Saint-Claude à Loretteville.