Les maisons inspirées du génie architectural de Frank Lloyd Wright ne sont pas légion à Québec. Un passionné en a fait construire une à Sillery en 1953. La résidence, toujours actuelle un demi-siècle plus tard, appartient depuis peu au neveu de celui-ci.

Les maisons inspirées du génie architectural de Frank Lloyd Wright ne sont pas légion à Québec. Un passionné en a fait construire une à Sillery en 1953. La résidence, toujours actuelle un demi-siècle plus tard, appartient depuis peu au neveu de celui-ci.

 En acquérant cette demeure, l'homme était heureux de mettre la main sur ce qu'il considère comme une partie du patrimoine familial. «J'ai toujours aimé cette maison et je venais y jouer souvent avec mon cousin quand j'étais jeune», explique-t-il. Elle est passée entre les mains de quelques propriétaires depuis que son oncle l'a vendue dans les années 80, avant de revenir dans le giron familial, l'an dernier.

Il n'a pas eu à travailler fort pour convaincre sa conjointe de l'acheter. Elle a rapidement été séduite par la grandeur des pièces et le cachet original de la maison. De l'extérieur, la résidence surprend par sa largeur, son toit plat, ses grandes fenêtres et son mélange de briques et de bois. Il s'en dégage une harmonie naturelle, à l'instar des maisons de l'architecte américain Wright.

Dès qu'on pénètre dans la demeure, le hall d'entrée fascine avec ses vitraux carrés et rectangulaires. Lorsque la lumière y pénètre, un jeu de couleurs se dessine sur le parquet de bois. La porte et les vitraux sont d'origine, souligne le propriétaire qui a un faible pour ce style.

D'autres portes attirent notre attention à l'entrée du salon. Elles sont sculptées dans le bois et laissent voir la pièce au travers de formes géométriques qui rappellent les vitraux du vestibule.

Passion pour l'art

Le salon est baigné de lumière par de grandes fenêtres et on remarque au premier coup d'oeil un fauteuil de Charles Eames. Un original que le propriétaire a acquis dans les années 80. «On peut dire que c'est la première oeuvre d'art que j'ai achetée», explique-t-il. Cet amateur d'art, qui était propriétaire d'une galerie jusqu'à récemment, possède une impressionnante collection de peintures et d'oeuvres d'art.

 Les tableaux sont nombreux dans la maison, dont des Paul Hunter, Jean Gaudreau et Suzor-Côté. Dans la salle à manger, une immense peinture a donné le ton à la pièce. La couleur des murs et le mobilier ont été choisis pour la mettre en valeur. «Nous avons aménagé plusieurs pièces de cette façon, pour faire ressortir les oeuvres», dit le propriétaire.

Le couple a redécoré sa demeure avec l'aide du designer François Jobin. Les plus gros travaux ont été effectués dans les quartiers privés du couple. Et le mot quartier n'est pas trop fort pour décrire l'espace de 600 pieds carrés que les amoureux partagent. Derrière une porte aux accents zen, se cachent la chambre des maîtres, un immense walk-in et deux salles de bains, une pour chaque personne. «Je suis type douche et elle type bain, alors nous avons chacun notre pièce!» lance le propriétaire. Il était clair dès le départ que le couple voulait avoir son petit nid à l'écart du reste de la maison. Et ils sont choyés. «On a décidé de se gâter et de s'offrir des meubles qui nous plaisaient», dit le propriétaire.

Il était cependant important pour lui de conserver le cachet de la maison. «J'ai hâte que les gens de ma famille voient la maison et comment on l'a aménagée», dit-il.

Son oncle ne serait sûrement pas déçu.

 

Photo Le Soleil

Dès qu'on pénètre dans la demeure, le hall d'entrée fascine avec ses vitraux.