Aller couper son sapin de Noël n'est pas une sortie familiale ordinaire. Cette journée procure des souvenirs impérissables pour plusieurs enfants qui, devenus grands, répéteront ce geste avec leurs propres enfants. C'est ainsi que naissent les traditions.

D'aussi loin qu'elle se souvienne, Bernadette Véronneau s'est toujours rendue couper son sapin de Noël en forêt. Lorsqu'elle était enfant, cela se passait pendant l'après-midi du 24 décembre. Avec sa famille, elle se rendait dans les bois et rapportait l'arbre que tous décoraient avant de partir pour la messe de minuit à l'église de Barnston, près de Coaticook.

Devenue mère, elle s'est rendue chaque année avec son mari et leurs trois garçons pour aller chercher leur sapin sur les terres de son frère. «Ce n'était pas une mince affaire, mais ça nous tenait à coeur. Ce n'était pas Noël sans cela», raconte-t-elle.

Les sapins de son frère ont grandi, et sa famille aussi. Les garçons se sont mariés, huit petits-enfants sont nés. Malgré les horaires de soccer, de gymnastique, de patinage et de natation, tous trouvent le temps de se retrouver dans une plantation de Lennoxville.

«Ce n'est pas facile, mais tout le monde y tient, reconnaît René-Charles Quirion, cadet de la famille et père de trois enfants. Pour certains, le début des Fêtes coïncide avec la visite du père Noël au centre commercial. Pour nous, c'est aller chercher le sapin.»

«C'est comme un premier réveillon. On ne remarque pas tellement le sapin. C'est plus la réunion de famille que j'aime», explique Juliette, 13 ans, fille de René-Charles.

«On peut plus jouer quand on va chercher le sapin, confirme son frère Félix-Antoine, 8 ans. Et puis, il y a du chocolat chaud et des beignes.»

Voir ainsi la tradition se perpétuer réjouit Bernadette. «C'est beau de voir les enfants heureux de se revoir. Cela leur fait des souvenirs pour plus tard», souligne la grand-mère, en toute connaissance de cause.

Le site Mon beau sapin naturel permet de trouver un producteur de sapins de Noël près de chez soi.

Mythe ou réalité?

Épines sèches, sapin sec

Mythe. Il est normal que des épines sèches tombent quand on secoue un sapin. La meilleure façon de trouver un arbre frais, c'est d'enrouler une petite branche autour de son doigt sans la briser.

Tailler un X à la base

Mythe. Couper le tronc en biseau ou lui tailler un X à la base n'améliore pas sa capacité à absorber l'eau. Il suffit de couper la base avant de la glisser dans le support. Important: ne pas abîmer l'écorce, car l'arbre en a besoin pour boire.

Mettre du 7-Up dans le pied

Mythe. Les boissons gazeuses, tout comme l'alcool, ne prolongent pas la fraîcheur de l'arbre. Il est surtout important de veiller à ce que l'arbre ne manque jamais d'eau. Il faut éviter aussi de le placer près des sources de chaleur.

Le baumier sèche plus vite

Réalité. Un sapin baumier dépérit plus rapidement que le sapin Fraser, mais son odeur plus forte embaume une maison comme nul autre. Il est aussi plus touffu. Par contre, ses branches moins robustes ont tendance à plier sous le poids des décorations lourdes.

Le sapin naturel est plus écolo

Réalité. Selon une étude de la firme Ellipsos, spécialisée en développement durable, les sapins naturels ont une empreinte de carbone trois fois moins lourde que les arbres artificiels. Par contre, l'arbre artificiel l'emporte si vous le gardez plus de 20 ans, et si vous avez à conduire de longues distances pour vous procurer un vrai sapin.

photo fournie par René-Charles Quirion

Dans la famille de René-Charles Quirion, la tradition, c'est de lancer les Fêtes en allant cueillir un sapin.