La couleur de la coquille métallique du compresseur de votre appareil de climatisation, d'ordinaire installé sur votre balcon en béton, contre un mur extérieur ou sur une surface dure près de votre maison, ne vous plaît pas? Vous pouvez la faire repeindre. Par un carrossier, idéalement.

Gertrude Gougeon est vice-présidente du conseil du syndicat de copropriété des Jardins de la Seigneurie de Boucherville. L'ensemble groupe trois pavillons, chacun comportant 28 logements répartis sur quatre niveaux.

 

«L'administration municipale de Boucherville voudrait nous obliger à repeindre nos compresseurs, actuellement gris, en brun pour qu'ils s'agencent à l'environnement et à la couleur de la brique», écrit-elle au Soleil.

Pourtant, le règlement de la localité, mis à jour tout dernièrement, stipule que chacun des appareils doit être «non visible des emplacements adjacents et de la rue et doit être dissimulé par un aménagement paysager permanent ou un objet d'architecture du paysage».

Mme Gougeon est persuadée que les 72 compresseurs s'accordent avec la directive. Néanmoins, dans la mesure du possible, le syndicat a l'intention de s'y plier. «Car nous n'avons ni le goût ni les moyens de s'y opposer juridiquement puisque notre syndicat est naissant», précise-t-elle.

Dysfonctionnement

Mais en appliquant une peinture autre que gris ou beige, se demande-t-elle, cela peut-il entraîner le dysfonctionnement des appareils? Non! répondent, de concert, deux directeurs d'entreprise en climatisation et chauffage de Québec, interrogés par Le Soleil.

L'un, Philippe Simoneau, est vice-président d'Isolation Beauport, rue Seigneuriale; l'autre, Carl Bolduc, est pdg de Filtre Plus, boulevard Pierre-Bertrand. «Il faut, cependant, que le travail soit exécuté par un carrossier de sorte que la bonne peinture soit soigneusement appliquée selon le bon procédé», déclare M. Simoneau.

Il rappelle que le beige, par exemple, eu égard aux équipements de climatisation, est une couleur passe-partout. Il ne vieillit pas. Il se moque des modes. C'est pourquoi il est adopté par l'industrie.

De son côté, M. Bolduc insiste sur l'obligation d'enlever la coquille du compresseur. Et de l'apporter chez un carrossier. De sorte que le fini soit esthétique et durable.

Jamais on ne doit, d'une manière ou d'une autre, le faire soi-même au moyen d'un pinceau, d'un fusil ou d'un atomiseur sans qu'elle n'ait été enlevée, de peur que de la peinture ne tombe sur le radiateur et ne mette son fonctionnement en péril.

Mais tandis que la peinture initiale a une espérance de vie utile presque illimitée, il est probable que la peinture nouvelle soit à refaire avant 10 ans.

Fonction de l'appareil

Dans un climatiseur, un liquide frigorigène circule dans une tubulure. Il capte la chaleur et l'humidité de l'air. Alors il devient gazeux. Puis le gaz se dirige vers le compresseur, dehors. Celui-ci le comprime, puis en expurge la chaleur et l'eau. Là, il redevient liquide et est, ainsi, extrêmement froid. Il est alors dirigé dans la maison et recommence son cycle.