Ginette Gadoury, présidente du Salon international du design d'intérieur de Montréal se souvient des débuts du Salon maison&objets. «C'était un tout petit salon du cadeau intitulé Moving», indique-t-elle.

Ginette Gadoury, présidente du Salon international du design d'intérieur de Montréal se souvient des débuts du Salon maison&objets. «C'était un tout petit salon du cadeau intitulé Moving», indique-t-elle.

Avec les années, et au fil des acquisitions, Moving est devenu maison&objet en 1995. Aujourd'hui, il est non seulement voué aux cadeaux, mais à toute la maison, voire à l'art de vivre. On y achète autant des meubles, des textiles que des nouveautés design dans la section Now.

«Nous ne sommes pas un ramassis de stands, mais un salon de mises en ambiance et de tendances. Nous visons les commerçants haut de gamme», précise Étienne Cochet, directeur général de SAFI, organisateur des salons maison&objet et Planète Meuble Paris.

Certains salons du cadeau, comme celui de Paris, sont en pleine expansion. Les organisateurs ratissent de plus en plus large en intégrant en un seul lieu les meubles, le design et la décoration. Il existe donc une compétition entre les différentes foires vouées à la maison.

Une chose est sûre: le Salon de Francfort, en Allemagne, concurrence activement maison&objet. La Québécoise Sylvie Champagne, agente spécialisée dans les arts de la table, assure que les deux salons qui permettent le mieux d'observer les tendances sont ceux de Paris et de Francfort.

«Ils donnent le pouls sur les couleurs, les tissus et les formes à la mode, dit-elle. Le Salon de Francfort est toutefois très fort dans la cuisine.»

«Francfort était le plus important des salons, mais aujourd'hui, il y a des exposants qui ont décidé de ne présenter leurs produits qu'à Paris, car l'atmosphère de maison&objet correspond à l'image qu'ils veulent projeter», soutient Étienne Cochet.

Selon Madeleine de Villers, propriétaire des boutiques Zone au Québec et en Ontario, le Salon de Paris est un excellent indicateur de tendances et un des plus beaux salons du monde. «Mais en raison de la vigueur de l'euro, je préfère transiger avec des distributeurs, affirme-t-elle. Je vais probablement aller à maison&objet, l'an prochain, mais il est parfois frustrant de découvrir de magnifiques objets qui, malheureusement, sont trop chers pour ma clientèle.»

D'autres commerçants montréalais se rendent régulièrement au Salon maison&objet. Exemples: Comme la vie avec un accent, La Maison d'Émilie et Jardin de ville.

Si maison&objet permet aux professionnels de détecter les nouveaux courants, il leur permet également de faire des achats originaux. «Acheter à Paris permet de trouver des objets que le concurrent n'offrira pas», termine Sylvie Champagne.

Près de 68 000 visiteurs et plus de 2500 journalistes se sont rendus au Salon maison&objet, du 1er au 5 septembre.