Des Montréalais sont déjà dans le coup, comme on le voit ici avec les murales de Patrick Pepin, de Numérart. En prime, le prestigieux salon voué à la décoration en a mis plein les yeux avec des trompe-l'oeil, des couleurs métallisées, des accessoires de table tout noirs et des chandeliers comme ceux des châteaux hantés.

Des Montréalais sont déjà dans le coup, comme on le voit ici avec les murales de Patrick Pepin, de Numérart. En prime, le prestigieux salon voué à la décoration en a mis plein les yeux avec des trompe-l'oeil, des couleurs métallisées, des accessoires de table tout noirs et des chandeliers comme ceux des châteaux hantés.

(Photo fournie par Wall & decò)

La dictature du minimalisme vient de tomber. Après l'apparition des motifs fleuris sur les meubles du Salon de Milan, au tour des murs blancs de se couvrir de motifs souvent de format géant.

Voilà l'une des tendances lourdes de l'automne, selon plusieurs exposants du Salon maison&objet, qui a eu lieu ces jours derniers, en banlieue nord de Paris.

Le papier peint est donc devenu un must. Plusieurs fabricants préfèrent l'effet classique du damassé noir et blanc. D'autres ont plutôt opté pour des photos numérisées présentées en murales. Impossible de les rater. L'effet est saisissant. Il suffit ensuite de choisir son imprimé: graphisme inspiré des années 70, fleurs géantes, photos artistiquement retouchées, pixels d'écrans télé, dessins faits main ou forêt de bambou.

«La technique de l'impression numérique en format géant a d'abord été utilisée pour des panneaux publicitaires, des stands d'exposition et des restaurants, rappelle François Bernard, directeur de l'agence de tendances parisienne Croisements. Maintenant, poursuit-il, cette technique apparaît dans la maison pour mieux la décorer.»

Montréal n'échappe pas au mouvement. Comme certains exposants du Salon maison&objet, le Québécois Patrick Pepin, fondateur de Numérart, offre des murales. Il peut faire agrandir des photos personnelles (enfants, animal de compagnie, voyages) ou donner accès à une banque de photos.

L'impression numérique a donné naissance à un nouveau genre de papier peint. À Montréal, Numérart en propose déjà pour les murs ou les armoires de cuisine. (Photo fournie par Numérart)

Spécialiste de la reproduction d'oeuvres d'art, il offre des murales faites d'un canevas identique à celui utilisé par les artistes peintres. Les longues bandes de toile (qui font jusqu'à 1,27 m de large) sont ensuite posées au mur avec de la colle à papier peint. Pour couvrir des armoires de mélamine, il faut alors choisir de la colle à vinyle.

Ces murales sont vernies, donc lavables. Il faut compter 6 le pied carré pour une murale Numérart non installée, et 10 le pied carré, en incluant l'aide d'un installateur expérimenté.

Les végétaux en format géant, comme les fleurs et le bouleau, ont beaucoup de succès, atteste Patrick Pepin. «Les clients apprécient beaucoup l'impact visuel des murales», observe-t-il.

Wall & decò, une entreprise italienne, a, de son côté, présenté de sublissimes fleurs et des plantes impressionnantes sur du coton épais et du papier peint conventionnel, au Salon maison&objet. «Je tire profit de la haute définition et de l'hyper réalisme de la photographie», explique le dirigeant de la firme, Christian Benini.

Chez Extratapete, les deux graphistes de la compagnie créent des imprimés d'une grande beauté en superposant deux photos d'arbres, de fleurs ou d'herbe.

Au Salon, des photos de fleurs, de peaux d'animaux et de stars (Marilyn, James Dean) ont également été imprimées sur des chaises en contreplaqué, des abat-jour, des stores, des coussins et des paravents.

Un graphisme rétro colore cette chaise transparente. (Photo fournie par Aïtali)

Le fabricant de meubles Aïtali propose d'ailleurs le style Louis XVI en posant la photo du meuble grand style sur un siège de plastique transparent (PMMA). Des chaises en contreplaqué sont également proposées. Une multitude de motifs les tapissent, comme des roses, des graffitis, de la peau de vache ou des rayures colorées.

«Le numérique permet de tout faire exister», se réjouit Samy Aït-Ali.

Pour le client, il suffit maintenant de bien se renseigner sur l'art d'enlever ces papiers peints nouveau genre... Raison? La déco est soumise aux mêmes règles que la mode: elle change constamment. Selon les chasseur de tendances François Bernard et Vincent Grégoire, les murs dépouillés pourraient redevenir branchés dans les années à venir. «Je prédis un retour au luxe discret», dit le premier. «Les beiges couleur peau seront de nouveau cotés», ajoute le second.

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Renseignements:

À Montréal:

www.numerart.com

En Europe:

www.wallanddeco.com

www.extratapete.de

www.aitali.com