Claude Langevin et Hélène Coste ont réalisé leur rêve de retraite... bien avant l'heure prévue! Tenir un bed & breakfast était un projet qu'ils souhaitaient réaliser d'ici quelques années. Seulement, l'occasion y était et tous les éléments se trouvaient réunis pour se lancer dans cette aventure sans attendre la cinquantaine. Plutôt une auberge urbaine, leur nouveau-né compte 10 chambres et se veut intimiste.

Claude Langevin et Hélène Coste ont réalisé leur rêve de retraite... bien avant l'heure prévue! Tenir un bed & breakfast était un projet qu'ils souhaitaient réaliser d'ici quelques années. Seulement, l'occasion y était et tous les éléments se trouvaient réunis pour se lancer dans cette aventure sans attendre la cinquantaine. Plutôt une auberge urbaine, leur nouveau-né compte 10 chambres et se veut intimiste.

Clin d'oeil à Vincent Van Gogh, l'idée d'avoir peint La Nuit étoilée du célèbre artiste, au sol du rez-de-chaussée, accueille les visiteurs sur une note colorée.

M. Langevin, qui vogue dans le domaine de l'immobilier depuis plusieurs années, était en terrain connu lorsqu'il a décidé de transformer le bâtiment centenaire qu'il possédait déjà au 295, rue Saint-Vallier Est en un petit hôtel sans prétention. Autonome et appuyé par ses collègues architecte et ébéniste, il a lui- même dessiné le concept. Sa conjointe, quant à elle, a usé de son bon goût pour l'aménagement intérieur et a décidé des couleurs, matériaux, tissus et accessoires. En résulte un décor à saveur contemporaine, sans froideur, où la brique mise à nu vient réchauffer l'atmosphère et où les angles de ce bâtiment en forme de triangle font danser les pièces par leurs lignes irrégulières.

Et pourquoi Le Vincent? «Avec ce nom, nous avons voulu faire un clin d'oeil à Van Gogh», précise le propriétaire, qui est allé plus d'une fois en Hollande et qui admire beaucoup l'oeuvre du peintre. Mme Coste, originaire de la Savoie, partage également cette admiration. «Comme nous sommes dans un quartier d'artistes et que l'immeuble appartenait à un peintre auparavant, le lien s'est fait», ajoutent-ils. D'où l'idée d'avoir peint La Nuit étoilée du célèbre artiste, au sol du rez-de-chaussée, accueillant ainsi les visiteurs sur une note colorée.

Se poursuivant au séjour et au coin déjeuner, le béton bleuté, teinté de tourbillons jaunes au fini glacé, illumine les pièces, séparées par un foyer. Une retombée de plafond qui se découpe par l'éclairage de ses luminaires cachés ajoute une dimension au décor plutôt épuré.

Toutes différentes, les chambres ont en commun leurs murs dénudés, de brique ou peints d'un blanc crémeux.

L'un des murs a été déshabillé pour laisser découvrir sa pierre et l'autre a été refait de briques recyclées. Des détails architecturaux tels une rampe en acier rouillé et patiné et un luminaire fait du même matériau ont été réalisés par des artistes en art visuel. Menant à la cuisine, une porte en bois courbée, originale par sa rareté, a été récupérée d'un défunt hôtel. Des détails accrocheurs, en accord avec le côté artistique recherché par ses hôtes.

Entre le passé et le présent

Ici, le passé côtoie le présent. À l'étage des chambres, le long corridor aux murs moulurés et aux portes à caissons donne l'impression d'être dans un grand appartement au cachet historique. Contrastante, l'allure des chambres est avant tout contemporaine. Toutes différentes, elles ont en commun leurs murs dénudés, peints d'un blanc crémeux, des couettes en plumes d'oie habillée d'un coton à carreaux ton sur ton, des meubles aux lignes shaker couleur noyer et des fenêtres persiennes en bois. L'ambiance y est douce et confortable et la texture de la brique est réconfortante. Les murs en angles ont représenté le principal défi à M. Langevin et son équipe. «J'ai voulu maximiser l'espace pour avoir les chambres les plus agréables possible», dit-il, précisant qu'il voulait à tout prix avoir des chambres dégagées, où le regard circulerait librement.

C'est ainsi qu'il a décidé de concevoir chaque salle de bains de façon à ce qu'elle soit totalement intégrée à l'espace et qu'elle ne devient pas un bloc massif qui paralyse la pièce. Il a donc fait réaliser des douches en verre ouvertes sur les chambres, qui permettent à la luminosité de transpercer les lieux. Dans certaines de celles-ci, des coins de murs ont été arrondis afin d'adoucir les angles. Chaque recoin a été pensé et repensé ! Même la céramique est un rappel du Bellagio à Las Vegas...