«Ce qui est considéré avant toute chose, c'est le design. C'est ce à quoi je pense en premier et c'est aussi ce que les gens remarquent en entrant dans un magasin», indique le designer industriel Marc Boudreau. Ce dernier dessine des meubles, plus particulièrement des chaises et fauteuils, pour plusieurs compagnies québécoises dont Baronet et Amisco.

«Ce qui est considéré avant toute chose, c'est le design. C'est ce à quoi je pense en premier et c'est aussi ce que les gens remarquent en entrant dans un magasin», indique le designer industriel Marc Boudreau. Ce dernier dessine des meubles, plus particulièrement des chaises et fauteuils, pour plusieurs compagnies québécoises dont Baronet et Amisco.

Fauteuil Barcelone de Ludwig Mies van der Rohe (1929). (Photothèque Le Soleil)

Mais, poursuit-il, les designers ne peuvent se permettre de sacrifier le confort. «Jamais je ne ferais une chaise inconfortable, elle ne se vendrait pas», dit M. Boudreau, ajoutant qu'il y a de nombreux standards établis d'ergonomie à respecter.

La fonction du meuble est également une variable importante. Le confort ne sera pas le même pour une chaise d'appoint que pour un canapé dans lequel on se blottit pour regarder la télévision.

Ce n'est pas pour rien que certains symboles du design moderne, comme la chaise Wassily de Marcel Breuer et le fauteuil Barcelone de Ludwig Mies van der Rohe - tous deux réalisés dans les années 20 - ne sont pas nécessairement synonymes de confort. Ces meubles ont été conçus à une époque où le design était en ébullition et où les standards étaient bien différents, indique Viviane Truchon, conseillère à La Galerie du Meuble. L'universitaire Witold Rybczynski ne comprend cependant pas comment ces deux sièges «inconfortables» sont devenus des classiques. «Il n'est pas possible de s'y détendre plus d'une demi-heure», indique-t-il au sujet de la chaise Wassily dans son ouvrage sur le confort Home: A Short History of an Idea. Son regard critique porte notamment sur l'inclinaison et le fait qu'elle ne soit pas ajustable.

Viviane Truchon possède deux chaises Wassily depuis 25 ans et trouve au contraire qu'elles sont très confortables. «Je les adore! lance-t-elle. C'est étonnant à quel point on est bien assis, si on aime se tenir droit.» Elle ajoute même que les chaises sont toutes désignées pour les personnes de taille forte.

Évolution

La conseillère rappelle que l'industrie du meuble a bien évolué depuis la création de ces chaises. Avec le cocooning, on assiste au retour au confort et au bien-vivre, une tendance qui se répercute dans le design de meubles. «Maintenant, il est très facile de trouver un fauteuil très design et confortable», affirme-t-elle.

Un canapé modulaire du type Caméléon. (Photothèque Le Soleil)

Pierre-Michel Bouchard, qui s'était porté candidat à la mairie de Québec l'automne dernier, est bien d'accord avec elle. Cet adepte de la déco possède des canapés modulaires du type Caméléon qui se prêtent très bien à la lecture, selon lui.

On peut s'y asseoir un moment, s'étendre à demi, puis finir en position allongée. «C'est hyperconfortable. Tout est amovible, alors on s'installe comme on veut», lance-t-il. De plus, les fauteuils sont des éléments de décoration en soi.

«Je n'en reviens pas des choses fabuleuses qui se font actuellement dans ce domaine. On vit une époque formidable où les limites sont constamment repoussées», s'enthousiasme-t-il.

Marc Boudreau abonde dans le même sens, affirmant qu'il est plus facile que jamais d'allier confort et design. «Un ne va pas sans l'autre», conclut le designer industriel.