C'est dans un ancien atelier, près du bel édifice de l'usine de traitement Atwater, que vit ce designer original dont l'entreprise, Design Emphasis, a eu son heure de gloire dans les années 90. Depuis le 11 septembre, le marché américain s'étant refermé sur lui-même, le designer, connu pour ses fauteuils rembourrés, repart sur des bases plus modestes avec encore un seul souci en tête: l'esthétique. Au fil des années, il a produit quantité de modèles différents. On les a trouvés et on les trouve encore aussi bien dans le résidentiel que dans le secteur commercial - il a beaucoup exporté aux États-Unis - comme sur plusieurs plateaux de télévision.

C'est dans un ancien atelier, près du bel édifice de l'usine de traitement Atwater, que vit ce designer original dont l'entreprise, Design Emphasis, a eu son heure de gloire dans les années 90. Depuis le 11 septembre, le marché américain s'étant refermé sur lui-même, le designer, connu pour ses fauteuils rembourrés, repart sur des bases plus modestes avec encore un seul souci en tête: l'esthétique. Au fil des années, il a produit quantité de modèles différents. On les a trouvés et on les trouve encore aussi bien dans le résidentiel que dans le secteur commercial - il a beaucoup exporté aux États-Unis - comme sur plusieurs plateaux de télévision.

La chaise Daydream du Québécois Thien Ta Truong pour Périphère a créé un engouement. (Photo fournie par Périphère)

Seule, jointe à une autre, en face à face, la chaise longue se déplace facilement et crée ainsi différentes ambiances. «Des gens en achètent deux. Une à droite et une à gauche», dit de son côté, Thien Ta Trung. Ce dernier a créé quelques modèles de chaise longue, dont la fameuse Day Dream qui faisait figure de mobilier d'avant-garde il y à peine deux ans. D'autres modèles sont attendus cette saison chez sa jeune compagnie en pleine ébullition.

Invitation au farniente

La chaise longue a fait du chemin ces dernières années. De pièce de mobilier d'abord saisonnière, et réservée à un usage estival, elle s'incruste à l'intérieur toute l'année. Aux beaux jours, on s'y allonge, sur l'herbe, à la plage ou au bord de la piscine. En saison froide, le repos prend tout son sens, en position à demi couchée, devant un bon feu de cheminée.

La chaise Dillon du Montréalais Daniel Perez se vend bien en orange brûlé. (Photo fournie par Daniel Perez)

Pour le manufacturier, Daniel Perez, qu'on les appelle chaise longue ou récamier, ces meubles sont synonymes de confort physique mais aussi de confort mental. Selon lui, cette chaise devrait se trouver loin du téléphone, loin du téléviseur. «Ça devient un endroit nature. Comme dans un solarium.»

Effectivement, la chaise longue est une véritable invitation au farniente. L'intérêt grandissant pour celle-ci tient à sa forme, plus ou moins ondulée, qui semble épouser naturellement la ligne du corps. On l'achète avec accoudoirs pour faciliter la lecture. On la choisie sur piètement ou carrément à même le sol, comme celle du designer Thien Ta Trung. Elle devient dans ce dernier cas un matelas de relaxation. Mais ce style d'influence asiatique, non sans rappeler la natte de bambou, ne conviendra évidemment pas à toutes les échines dorsales. Il faut songer qu'il va falloir se relever... «Dans la Day Dream, il n'y a aucune notion de hauteur. On réalise que c'est bas en se levant ou en s'asseyant. Elle est conçue basse aussi pour l'esthétique», explique Thien Ta Trung.

Retour aux sources

Chaise Cigar Lounge, transformable en lit double, de LucyAu, dessinée au Québec par Annie Dupont. (Photo fournie par Interversion)

La chaise longue n'est pas une invention moderne. Les seigneurs féodaux en plaçaient déjà dans la salle de musique de leur château fort et les grandes dames de l'époque napoléonienne - dont la célèbre Juliette Récamier- s'y allongeaient pour tenir salon. De fait, la chaise longue a acquis une plus large popularité au 19e siècle grâce aux expéditions et aux voyages. L'explosion des formes pendant les années 1925-1930 avec les lits de jour et les chaises d'Eileen Gray, de Le Corbusier et de Mies van Der Rohe lui ont donné un nouvel élan. Depuis les années 80, remise au goût du jour grâce à la tendance «lounge», l'objet rentre dans le décor et se décline dans une palette de modèles aux lignes franchement contemporaines.