Ce travail d'équipe, Valérie le réalise depuis quelques semaines au Centre d'ébénisterie Excellence. Dans cet atelier de plus de 6000 pieds carrés, chaque année, ils sont des dizaines comme elle à apprendre à débiter, fendre, raboter, dégauchir, coller, laminer, découper et assembler ce matériau noble qu'est le bois. De leurs 36 heures de cours d'ébénisterie, naîtra un secrétaire en pin. Ces débutants passeront pour la plupart au niveau intermédiaire pour réaliser un chiffonnier, un confiturier ou un banc de quêteux. Les moulures, les rainures, la crémaillère ou les queues d'aronde seront alors maîtrisés. Les plus perfectionnistes pousseront un peu plus loin en se familiarisant avec la sculpture, la finition traditionnelle et le tournage de bois.

Ce travail d'équipe, Valérie le réalise depuis quelques semaines au Centre d'ébénisterie Excellence. Dans cet atelier de plus de 6000 pieds carrés, chaque année, ils sont des dizaines comme elle à apprendre à débiter, fendre, raboter, dégauchir, coller, laminer, découper et assembler ce matériau noble qu'est le bois. De leurs 36 heures de cours d'ébénisterie, naîtra un secrétaire en pin. Ces débutants passeront pour la plupart au niveau intermédiaire pour réaliser un chiffonnier, un confiturier ou un banc de quêteux. Les moulures, les rainures, la crémaillère ou les queues d'aronde seront alors maîtrisés. Les plus perfectionnistes pousseront un peu plus loin en se familiarisant avec la sculpture, la finition traditionnelle et le tournage de bois.

Si l'ébénisterie est un passe-temps de plus en plus populaire, elle reste difficilement accessible. L'espace et le matériel requis freinent les ardeurs et la motivation des éventuels initiés et des amateurs. «Ça fait beaucoup de bruit, de poussière... On déplace de l'air. Ce n'est pas nécessairement quelque chose que l'on peut faire dans notre sous-sol ou dans notre garage. Ça peut déranger les voisins», dit Bruce, un habitué du centre.

Normand Pilon et Leslie Juhos l'ont bien compris. Ébéniste de profession, le premier a dû renoncer à son métier il y a quelques années pour des raisons de santé. Le second est «un mordu du bois», un passionné d'ébénisterie. Les deux compères ont ouvert ce centre d'ébénisterie il y a un peu plus de trois ans, après avoir perdu leur emploi chez Nortel.

Depuis, 600 élèves passent chaque année dans leur atelier de la rue Jean-Brillon, à LaSalle. «L'ébénisterie est de plus en plus populaire, confirme Normand Pilon. Les baby-boomers sont notre plus grosse clientèle. Il y a aussi ceux qui ont un atelier chez eux et qui ne savent pas se servir de leurs outils. Il y en a d'autres qui viennent suivre des cours avant de s'équiper.» Et puis, il y a les curieux qui se cherchent un passe-temps, il y a ceux qui se découvrent une passion, et certains, comme Valérie, qui reprennent contact avec le bois: «J'avais essayé ça à l'école il y a longtemps. Je voulais m'y remettre, mais carrière, bébé... J'ai pris du temps pour moi et je me suis enfin inscrite.»

Les cours d'ébénisterie dispensés sont accessibles à tous -dans une certaine mesure ou capacité financière. Aucune habileté intrinsèque n'est requise. Au contraire. Vous êtes malhabile? Pas manuel pour un sou? Tant mieux! «J'aime mieux ça,car ces gens-là n'ont pas de défaut, n'ont pas pris de mauvaise habitudes, explique M. Pilon. Et ils apprennent. Une fois, quand est venu le temps de l'assemblage, j'ai eu un élève qui ne savait même pas se servir d'une perceuse... Ici, c'est un loisir, il n'y a pas de diplômes.»

Accessible aux artisans

Ébéniste à temps plein, Bruce Ménard verse un loyer mensuel au Centre d'ébénisterie Excellence. Cela lui donne accès à l'atelier et aux outils.

Ouvert toute l'année, le centre offre aussi la possibilité de louer un espace de travail pour la réalisation de projets personnels, une fois sa formation complétée, ou pour exercer... son métier. Ébéniste à temps plein depuis six mois, Bruce Ménard verse un loyer mensuel pour l'accès à l'atelier et aux machines. Il y apporte son bois et c'est ici qu'il travaille.

«Le premier avantage est l'accès à la machinerie, il y a beaucoup d'outillage, explique l'artisan. C'est aussi l'espace, le contact avec les autres ébénistes et des gens d'expérience. Ça vaut son pesant d'or. C'est une aubaine. Ce que je paie ici en location, je ne pourrais jamais me le permettre ailleurs. S'équiper, c'est beaucoup d'argent, plusieurs milliers de dollars. Entre 15000 et 30000 facilement. Je n'ai pas l'intention pour l'instant d'avoir mon atelier, car l'investissement serait trop gros pour moi.»

Valérie de son côté aura les meilleurs mots pour vanter l'apprentissage de l'ébénisterie: «Le bois est une matière vivante, ça sent bon, c'est vrai, tu touches quelque chose, tu travailles avec quelque chose. Chaque planche est différente parce que chaque planche travaille d'une façon différente. C'est surtout gratifiant parce qu'à la fin tu as quelque chose qui te reste pendant des années et que tu peux donner à tes enfants.»

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La prochaine session pour les débutants commence le 8 mai.

Renseignements: (514) 364-9663

www.ebenisterie-excellence.com