Depuis trois ans, l'École des vieux-métiers, située dans le Vieux-Longueuil, enseigne des techniques anciennes... presque oubliées aujourd'hui. Ces cours sont d'une durée d'une demi-journée à cinq jours. La plupart sont donnés au Centre culturel Jacques-Ferron.

Depuis trois ans, l'École des vieux-métiers, située dans le Vieux-Longueuil, enseigne des techniques anciennes... presque oubliées aujourd'hui. Ces cours sont d'une durée d'une demi-journée à cinq jours. La plupart sont donnés au Centre culturel Jacques-Ferron.

La sculpture à encoches est l'un des vieux métiers enseignés à Longueuil.

Parmi eux se trouvent la sculpture au couteau sur bois, la menuiserie traditionnelle, la forge, la fabrication de raquettes, de papier et de paniers. «Ici, c'est une école sans électricité, même pour l'ébénisterie. Tout est fait à la main. Le but est de donner aux gens le goût de travailler manuellement et de s'évader», explique Christine Bertrand, directrice artistique de la corporation Les vieux-métiers, qui gère l'École.

En plus d'apprendre les techniques traditionnelles, les gens repartiront avec leur création sous le bras. Les élèves sauront où se procurer les outils et matériaux nécessaires pour mettre en pratique ce qu'ils ont appris.

Avec ses cours estivaux, l'École des vieux-métiers cible les gens en vacances. Les élèves viennent d'un peu partout au Québec pour participer aux ateliers. «C'est du tourisme d'apprentissage, ce qui est de plus en plus tendance. Il y a beaucoup d'écoles d'art au Québec, mais très peu d'écoles de métiers», note Mme Bertrand.

Cette année, trois cours de tricot sont offerts, une première. Ils s'adressent principalement aux plus jeunes, qui ne savent pas manier les aiguilles. «C'est à la mode. On peut tricoter différentes fibres, comme le coton ou la soie. Ce n'est pas tout de savoir lire un patron», rappelle Mme Bertrand.

Parmi les autres nouveautés se trouvent la fabrication de chandelles, de savons et la finition de meubles. À cela s'ajoute le tournage du bois, pour faire des bols, des chandeliers et des cuillères.

Les domaines attirant le plus d'élèves sont la construction du four à pain, la tonnellerie, la fabrication de sabots en bois et le filage au rouet. D'autres cours resteront au programme même s'ils sont moins populaires, comme la fabrication d'une ceinture fléchée. «On y tient. C'est notre costume national. Une de nos missions est de transmettre ces techniques en voie de disparition», précise Mme Bertrand.

Si les métiers du bois sont prisés notamment par les hommes, de nombreux cours concernent le textile, comme le tissage, le feutrage de la laine et le tapis réalisé à partir de guenilles.

Le prix du cours est de 50 $ par jour, plus 50 $ de frais d'inscription, sans oublier le coût du matériel. Les élèves qui s'inscrivent avant le 1er mai bénéficient d'un rabais. Des dates sont prévues pour chacun des cours. Il faut un minimum de six inscriptions pour que celui-ci soit donné.

Selon Mme Bertrand, le travail manuel fait l'objet d'un regain d'intérêt. «On sent que l'engouement revient. La preuve: même le tricot et la broderie sont adoptés par les jeunes!»

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Renseignements: (450) 677-2125

Sur Internet: www.vieuxmetiers.ca