«Il fallait vraiment avoir le goût d'y aller, admet Hélène Côté, directrice générale, secteur habitation, chez dmg média mondial. De toute façon, nous ne tentions pas d'établir un record d'affluence. Cet événement vise une clientèle aisée et friande de belles choses», explique la dirigeante.

«Il fallait vraiment avoir le goût d'y aller, admet Hélène Côté, directrice générale, secteur habitation, chez dmg média mondial. De toute façon, nous ne tentions pas d'établir un record d'affluence. Cet événement vise une clientèle aisée et friande de belles choses», explique la dirigeante.

À vue de nez, le nombre de visiteurs est comparable à celui de l'an dernier, affirme-t-elle. Plus de 130 exposants et 95 partenaires-commanditaires ont participé au Salon. Au centre trônait la Poitras Casa de Bonneville. Cette attraction était monumentale, malgré un éclairage extérieur trop sombre.

La terrasse intérieure était très invitante. Des hôtesses ont dû être postées dans chaque pièce afin de répondre aux innombrables questions des visiteurs. Bref, cette résidence a piqué la curiosité. Sans compter que l'idée de dépoussiérer l'image de la maison usinée était louable.

Certains architectes ont néanmoins tiqué en découvrant ce nouveau modèle. «Dans ma vie, je ne laisse plus de place à la mesquinerie et à la petitesse, répond Jean-Claude Poitras, le concepteur de cette Casa. J'ai reçu des appels d'architectes qui m'ont, au contraire, félicité de faire bouger les choses.»

«J'ai aimé le concept de la section jour et de la section nuit de cette maison, témoigne Jean-Daniel Pilon, designer d'intérieur. Jean-Claude Poitras est assurément talentueux et sa Casa était intéressante. Sauf que l'aménagement et l'éclairage intérieurs semblaient parfois improvisés», dit-il.

Selon un exposant rencontré, l'événement en soi, ainsi que la Poitras Casa, ont été un succès. «Mais trop peu de produits vraiment novateurs ont été présentés. On ne sait pas encore si l'on va revenir l'an prochain», confie-t-il.

Jean-Daniel Pilon renchérit: «Ce salon pourrait être encore plus pointu. J'aurais aimé voir plus de nouveautés, comme des sanitaires dernier cri.»

À Montréal, deux autres salons se concentrent sur l'habitation. Avant-gardiste, le Salon international du design d'intérieur de Montréal (SIDIM) captive les professionnels du milieu. Mais cet événement ne concurrence pas le Salon maison et tendances. «Nous désirons plutôt rendre le design accessible», souligne Hélène Côté.

Quant au Salon national de l'habitation, il réunit des exposants tous azimuts qui se spécialisent autant dans l'aménagement paysager, la décoration que la construction. Cette foire commerciale tente de plaire à un très large public.

Le Salon national de l'habitation ainsi que le SIDIM sont présentés à la fin de l'hiver, en mars et en mai. Le Salon maison et tendances se tient en automne. Ce qui plaît aux exposants.

«Il y aura toujours deux périodes importantes de rénovation dans l'année. L'automne, pour faire les travaux avant Noël, et le printemps, histoire de jouir des rénovations pendant l'été», rappelle Brigitte Boulanger, designer pour Cuisines Steam. Cette exposante, spécialiste de la réalisation sur mesure de cuisines, a apprécié son expérience au Salon maison et tendances. «L'an dernier, nous y étions également et nous avons profité des retombées pendant toute l'année.»