«Depuis le Salon du meuble de High Point, l'an dernier, en Caroline du Nord, on observe une demande plus forte pour ces unités murales», affirment Rosaire Rousseau et Nadine Mercier, les deux propriétaires de Meubles Safit, à Saint-Agapit. Les téléviseurs au plasma, plus minces mais beaucoup plus larges, ont forcé les fabricants à s'adapter. Cette année, chacun y va de son innovation.

«Depuis le Salon du meuble de High Point, l'an dernier, en Caroline du Nord, on observe une demande plus forte pour ces unités murales», affirment Rosaire Rousseau et Nadine Mercier, les deux propriétaires de Meubles Safit, à Saint-Agapit. Les téléviseurs au plasma, plus minces mais beaucoup plus larges, ont forcé les fabricants à s'adapter. Cette année, chacun y va de son innovation.

Un fauteuil dont le polyester imite le cuir usé, de Bugatti Design.

Les Meubles Saint-Paulin, en Mauricie, en a créé une «extensible et polyvalente», qui peut aller dans les appartements exigus ou dans les lofts démesurés, selon qu'on lui retire ou qu'on lui ajoute des éléments. Même la petite entreprise de Johanne Tardy, à Saint-Hyacinthe, Mobilier de l'époque, s'est mise au goût du jour, avec un meuble de rangement pour le téléviseur aux lignes pures, en merisier de surcroît.

Meubles Mercier, lui, se concentre sur les petites unités conçues pour des téléviseurs à plasma de 55 pouces. Elles peuvent être rehaussées d'une huche qui procure du rangement pour les bibelots et les DVD. Des portes coulissantes dissimulent les appareils électroniques. Les craquelures dans le bois et les boutons dessinés par une bijoutière de Victoriaville donnent une chic allure.

Plus petit l'an prochain

Le Salon du meuble de Québec a 45 ans. Francine Beaudin en assume la présidence depuis neuf ans. «S'il y a un salon l'an prochain, il sera plus petit», a-t-elle lâché, si émotivement qu'elle s'en est excusée. «J'aimerais bien me rendre au 10e.»

En 2000, 142 exposants avaient installé leurs stands au Centre de foire. L'an dernier, ils étaient 125. Cette année ? À peine 102. La baisse du nombre d'exposants a un impact sur l'achalandage. Dans les allées, lundi matin, à quelques heures du démantèlement des stands, les vendeurs étaient nettement plus nombreux que les acheteurs.

Nadine Mercier, de Meubles Safit, ne se décourage pas. Il y a des retombées au Salon, mais elles viennent un peu après, soutient la jeune femme. «Ici, ce sont les stands d'importation qui marchent», ajoute-t-elle.

«Le meuble est en état de recherche, constate Francine Beaudin. Le Québec et le Canada doivent faire attention. Les Chinois forcent notre marché.» Chantal Mélançon, copropriétaire de Meubles Mercier, se targue de fabriquer la totalité de ses meubles dans son usine de Saint-Nicolas. Mais un jour ou l'autre, notre industrie devra réagir, analyse-t-elle. La lutte est inégale avec les Chinois. Comment peut-elle rivaliser avec eux, quand un ébéniste québécois demande entre 15 $ et 20 $ l'heure?

«On toffe», résume Johanne Tardy, du Mobilier de l'époque. «Mais il faut user d'ingéniosité et suivre les tendances.»

C'est ce que fait Enzo Basilicata, de Bugatti Design, une entreprise d'Anjou qui fabrique des fauteuils et des canapés. Sa nouveauté? Un polyester qui s'apparente au cuir usé. Son originalité? Des pattes de bois offertes en 10 couleurs. Élément renouveau, lui, a tenté de séduire les détaillants de meubles de Québec, avec ses modules de rangement préassemblés, si pratiques et si beaux dans les walk-in.

Le Salon du meuble de Québec s'est tenu du 17 au 19 septembre, à l'intention de tous les professionnels qui gravitent dans le monde de l'ameublement.