La coiffeuse n'est pas un meuble courant. Création Visu, à Lachute, en fabrique deux modèles, qui ont chacun une double fonction: celle de table de maquillage et de secrétaire.

La coiffeuse n'est pas un meuble courant. Création Visu, à Lachute, en fabrique deux modèles, qui ont chacun une double fonction: celle de table de maquillage et de secrétaire.

En bois peint à la main. Compagnie CJ Marketing.

Telle est la demande du consommateur, résume le vice-président Christian Beauchemin. Selon lui, les Américains sont friands de ce type de meuble. Mais ici, la demande est moins forte. «Ce n'est pas dans nos coutumes, analyse-t-il. C'est une question d'espace.»

Classique et féminine, de l'entreprise québécoise Morigeau-Lépine. (Photo: Morigeau-Lépine)

Joseph Lagana, directeur des ventes chez Morigeau-Lépine, observe plutôt le contraire. Ses coiffeuses de merisier sont conçues pour les chambres d'enfants. Et les designers lui en demandent de plus en plus, pour leurs petits clients dont les chambres, souvent, sont des suites.

Au XVIIIe siècle, la coiffeuse portait le nom de «toilette». Son apparition dans les maisons européennes est liée à la fabrication du miroir qui est alors incorporé à ce meuble typiquement féminin. Au XIXe siècle, le mot coiffeuse remplace toilette dans le vocabulaire des coquettes.

Retour en force

Originale, cette coiffeuse de la collection Lena.

Dans les années 1930, la coiffeuse revient en force, dans ce style Art déco fortement «inspiré des meubles du XVIIIe siècle, avec des relents de classicisme», mentionne Paul Bourassa, conservateur aux expositions au Musée national des beaux-arts du Québec.

Hymne à la féminité ou meuble superflu, la coiffeuse ne laisse personne de glace. Les dames s'y font belles. Pour qui?