«Avant, les gens payaient cher pour des luminaires qui duraient 20 ans. Aujourd'hui, les jeunes veulent changer souvent. L'éclairage est devenu décoratif», témoigne Gaby Chenail, président de Beacon Luminaires, fameux magasin fondé en 1947, à Montréal.

«Avant, les gens payaient cher pour des luminaires qui duraient 20 ans. Aujourd'hui, les jeunes veulent changer souvent. L'éclairage est devenu décoratif», témoigne Gaby Chenail, président de Beacon Luminaires, fameux magasin fondé en 1947, à Montréal.

Copies de modèles branchés fabriquées en Chine, design européen pointu, style colonial américain ou lustres à la Versailles, le magasin Union du boulevard Décarie offre une multitude de styles. Selon Maurice Cohen, gérant du commerce, les luminaires à lampe à incandescence - les bonnes vieilles ampoules à éclairage jaunâtre - adoptent de plus en plus un rôle décoratif dans la maison.

Pourquoi? «Parce que la technologie des lampes à halogène est maintenant impeccable et c'est elle qui fait le vrai travail d'éclairage, c'est-à-dire révéler la couleur réelle des choses, comme les tapis ou le plancher de bois.»

Ces lampes à halogène sont d'ailleurs très répandues sous forme de fines suspensions. Chez Luminaires Au Courant, comme chez Union, on découvre les petits lustres à halogène minimalistes de Schonbek. Quelques cristaux chatoient autour de l'halogène. L'allure? Franchement contemporaine. Ils sont parfaits au-dessus d'un îlot de cuisine, d'un comptoir ou près d'un miroir de salle de bains.

Parmi les nouvelles tendances, Maurice Cohen note celle des rails à halogène aux formes flexibles. Le rail droit n'est plus roi! L'un des rails exposés chez Union adopte d'ailleurs la forme d'un S. Il pourrait aussi prendre celle d'un coeur ou celle de votre table de salon.

Les systèmes de câbles d'acier pour installer les lampes à halogène sont de plus en plus recherchés par les Montréalais, car ils sont plus abordables qu'avant. On peut en obtenir un à partir de 200$, muni de trois halogènes de 20 watts chacun. Hic: moins flexibles, ils ne peuvent adopter les formes variées des rails.

Les suspensions linéaires (à l'halogène, à incandescence ou fluorescentes) sont prisées, constate, de son côté, Isabelle Matte d'Au Courant. Ce type de luminaire horizontal est idéal pour éclairer une longue table de salle à manger. Sans compter qu'il n'exige qu'une seule sortie électrique.

Les abat-jour volumineux ou très architecturaux sont également branchés. D'autres tendances? «Les matériaux au fini brut, les lignes carrées et le contrôle de l'éblouissement grâce à certains accessoires sont recherchés», souligne Wadih Bachour, responsable des ventes à Montréal, chez Sistemalux.

Chez Kinetic mode de vie, une entreprise montréalaise qui reproduit des luminaires de Flos et d'Artemide en Chine, l'ère est aux globes en verre. L'inox et les cornets givrés en série sont aussi cotés.

«Mais la nouvelle vague sera bientôt aux luminaires composés de DEL (diodes électroluminescentes), croit Philippe Lasry, cofondateur de Kinetic mode de vie. Sans compter ceux à fibre optique», ajoute-t-il.

Et qui a dit qu'il fallait se contenter d'éclairer l'espace ou les tables? Un autre courant tend à illuminer les marches d'un escalier. Les lampes à halogène sont posées dans le mur et elles suivent les degrés. «Des encastrés dans le plancher peuvent aussi rehausser la beauté d'un mur de brique», souligne le gestionnaire d'Union.