Un défi technique, dit-elle, puisque la porcelaine fine est très difficile à travailler. «Ça exige une perfection dans la forme et la finition. Toutes les pièces sont mirées et soigneusement inspectées pour s'assurer qu'il n'y a pas le moindre défaut.»

Un défi technique, dit-elle, puisque la porcelaine fine est très difficile à travailler. «Ça exige une perfection dans la forme et la finition. Toutes les pièces sont mirées et soigneusement inspectées pour s'assurer qu'il n'y a pas le moindre défaut.»

Seulement 60% des pièces passent toutes les étapes, du moulage jusqu'à la dernière cuisson, qui se fait à 1400 degrés Celsius. Des pertes énormes, qui sont toutefois la norme en porcelaine, insiste la céramiste.

Mme Bousquet a appris l'art de la porcelaine à Limoges, une ville internationalement reconnue dans le domaine. Elle y a rencontré le modeleur Guy Meynard, qui avec son conjoint, François Godier, sont devenus ses partenaires dans cette aventure. «Nous sommes les seuls au Québec et au Canada à faire de la porcelaine fine. Il faut convaincre les Québécois que tout le monde peut s'en procurer. On a besoin de vaisselle tous les jours», souligne celle qui a son atelier-boutique à Saint-Jean-Baptiste, près de Mont-Saint-Hilaire.

Au fil des années, Mme Bousquet a créé une quarantaine de modèles, d'une blancheur exceptionnelle. Elle a tenu à redessiner certaines pièces, comme l'assiette creuse, pensée pour recevoir les moules, les salades-repas ou le couscous. Sans oublier le bol à céréales. Des éléments que les services importés n'offrent pas. Et tout va au lave-vaisselle: une qualité non négligeable!

Louise Bousquet trempe une assiette dans un immense bac de liquide blanc pour l'émailler.

Il en coûte près de 130 $ pour un couvert de porcelaine fine de cinq morceaux, un prix semblable à celui des produits importés, juge la propriétaire. Les pièces sont aussi vendues à l'unité et les prix vont de 14 $ pour un petit ramequin à 120 $ pour le plat à gâteau. Entre les deux, toute une gamme d'assiettes rondes et carrées, une théière et une chocolatière.

Ceux qui sont prêts à débourser un peu plus peuvent opter pour la porcelaine ornée d'oeuvres de peintres québécois, notamment Riopelle. Mme Bousquet travaille maintenant à apposer la signature visuelle de Clémence Desrochers sur ses pièces.

Porcelaines Bousquet offre aussi du sur mesure dans la décoration de ses produits. «Nous pouvons mettre un emblème familial ou une image d'entreprise», précise Mme Bousquet. Il faut compter un prix de base de 300 $ pour ce faire.

Comme l'endroit est aussi un économusée depuis peu, les visiteurs peuvent, sur réservation et la semaine de préférence, voir le travail en atelier. Comment se font le moulage et l'émaillage, qui consiste à tremper la pièce dans un immense bac de liquide blanc pour la recouvrir d'une mince couche de verre. «En Europe, la porcelaine est faite de façon industrielle. J'ai dû adapter ces techniques», dit l'artisane.

Malgré le coût très élevé de la création d'un nouveau produit - quelques milliers de dollars de la table à dessin au premier moulage - deux ou trois nouveaux modèles s'ajouteront chaque année. La céramiste parle déjà d'un vase à fleurs, en cours d'élaboration. Les idées ne manquent pas! «Étant donné la transparence de la porcelaine, on pense à se lancer dans les luminaires», prévoit-elle déjà.

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Renseignements : (450) 464-2596

Internet : www.porcelainesbousquet.qc.ca