Présente dans plus de 170 pays, l'entreprise ajoute donc le Canada à sa liste. Son nouveau magasin lui ouvre les portes de l'Amérique, un continent qu'elle n'avait jamais courtisé en 56 ans d'existence.

Présente dans plus de 170 pays, l'entreprise ajoute donc le Canada à sa liste. Son nouveau magasin lui ouvre les portes de l'Amérique, un continent qu'elle n'avait jamais courtisé en 56 ans d'existence.

«C'est un peu comme un magasin-test. Comme ça fonctionne très bien, je ne serais pas surprise de voir d'autres salles d'exposition de nos produits ouvrir ailleurs au Québec et en Amérique», croit Valérie Fenet, conseillère en aménagement à la boutique Mobalpa de Laval. Elle a d'ailleurs vendu la première cuisine de la succursale lavalloise avant même l'ouverture du magasin, en avril dernier.

Mobalpa a charmé l'Europe grâce à des produits spécialisés destinés au grand public. L'entreprise accompagne aussi ses clients dans toutes les étapes de leur projet, grâce à un réseau de sous-traitants. Il est donc possible d'obtenir des plans architecturaux, des conseils de décoration et les services d'un plombier à une même adresse.

Vive les comptoirs libres!

Qu'est-ce qui fait que les cuisines des salles d'exposition ont toujours l'air bien rangées? Elles sont vides, voilà tout! Mobalpa promet toutefois à ses clients qu'ils bénéficieront d'assez de rangement pour camoufler la cafetière, les épices, et tous ces objets qui encombrent habituellement le comptoir.

Et puisque les armoires et les tiroirs compartimentés se remplissent vite, le fabricant a conçu une étagère de cuisine munie d'un panneau coulissant. En une minute le matin, la boîte de céréales préférée et le grille-pain disparaissent du comptoir. Difficile de gagner plus de temps.

Pour la cuisine, Mobalpa propose trois gammes de produits: la gamme traditionnelle (avec des armoires en bois à l'aspect vieilli); une autre plus contemporaine (avec un style classique et des essences de bois comme le merisier); et la gamme 100% design (avec des produits plus éclatés, comme des armoires bleues et des comptoirs complètement en inox).

Quelques irritants des cuisines conventionnelles ont aussi été éliminés: les tiroirs se décrochent facilement pour un nettoyage-minute, les portes sont munies d'un frein qui empêche une fermeture rapide sur les doigts, et les tablettes du garde-manger sont grillagées pour que toutes les miettes se retrouvent au fond, dans un tiroir amovible.

Si elle ne veut pas s'avancer sur le prix moyen d'une cuisine, Valérie Fenet explique toutefois que Mobalpa vend des produits qui s'adressent à un public assez large. Elle prévient quand même que le design exclusif des meubles et accessoires de la compagnie ne riment pas avec les bas prix des magasins à grande surface.

Se doucher à l'italienne

La salle de bains qui trône dans la salle d'exposition de Laval est d'inspiration italienne. Deux portes vitrées donnent accès à une douche munie d'une large banquette. Tout est recouvert de petits carreaux de céramique aux tons de terre.

La compagnie française s'inspire d'ailleurs des Italiens, et elle ne s'en cache pas: «Disons que Mobalpa, c'est la beauté italienne avec la technique allemande», affirme Valérie Fenet.

Les finis des cuisines Mobalpa sont tout à fait exportables vers la salle de bains. Le fabricant privilégie le style contemporain, les éviers en saillie et le rangement -allez hop! le rasoir et les brosses à dents dans un tiroir!

Deux cultures

Fondée dans les Alpes françaises en 1949, Mobalpa connaît très bien les petits espaces des appartements européens. Une expertise qui se reflète dans le design de ses armoires et rangements.

Aucun recoin inaccessible ni espace gaspillé! L'armoire en angle «Magic Corner» connaît d'ailleurs un grand succès avec ses paniers qui se déploient automatiquement lorsqu'on ouvre la porte.

Il a par contre fallu que Mobalpa s'ajuste à taille des électroménagers nord-américains, nettement plus gros que les produits européens. «On se base sur les grandeurs des fabricants d'ici», précise Mme Fenet.

Le personnel de Mobalpa à Laval est lui aussi mi-français mi-québécois. «Comme je suis française et que mes deux collègues sont québécoises, je pense que nos services se complètent, croit Mme Fenet. On ne voit pas, par exemple, l'aménagement d'une cuisine exactement de la même façon, et c'est intéressant.»