Mais le contemporain aux motifs sobres ou évanescents, dont les tons varient du neutre à l'énergique, débarque à présent. Son aspect est lumineux, mais affranchi de toute brillance métallique. Chez les marchands spécialistes, il est déjà là. Il chassera progressivement le vieillot au cours des prochaines années. Regardez-le aller.

Mais le contemporain aux motifs sobres ou évanescents, dont les tons varient du neutre à l'énergique, débarque à présent. Son aspect est lumineux, mais affranchi de toute brillance métallique. Chez les marchands spécialistes, il est déjà là. Il chassera progressivement le vieillot au cours des prochaines années. Regardez-le aller.

«Actuellement, les papiers imitant la brique ou les carreaux de céramique sont les plus courus par les particuliers. Le cachet vieillot a la cote», dit Édith Pelletier, conseillère en matériaux de décoration chez Rona L'Entrepôt, rue Bouvier.

Fini les bordures de papier peint contre des surfaces peintes. Selon elle, les gens veulent de l'action, ils tiennent à ce que ça bouge sur les murs. Ils sont résolus à les habiller, mais à l'ancienne.

Elle sait qu'ils vont jusqu'à se créer des caissons par la pose de baguettes de bois moulurées au bas des murs voire au plafond. Ils en couvrent le fond de papier peint. Ils en sont là.

Édith Pelletier trouve que les gens ont déjà une propension pour les peintures «craquelées» et les faux finis. Ils sont donc tout disposés au papier peint.

D'un autre côté, le papier embossé à peindre entièrement ou en nuances, suivant l'emploi de rouleaux qui à poils longs qui à poils courts, est aussi très prisé.

En continu

Oui! fini les bordures. «La présence de papier peint aux quatre murs de façon théoriquement ininterrompue agrandit les pièces. Cela voile les coins», constate le designer d'intérieur Marcel Michaud, pdg de Décor Ère de Sainte-Foy.

Dehors, dans ce monde si tourmenté, on se sent à l'étroit. Dedans, on veut se sentir bien, en sûreté, libre et à l'aise.Cependant qu'on peut s'employer à d'aimables combinaisons de papier appariées avec des caissons, lambris et moulures.

«Les gens sont sensibles au papier peint parce que, tout compte fait, il est classique. Il est aussi sûr, eu égard au vêtement, qu'un costume ou un complet noir», continue-t-il.

Mode et bourse

La mode est aux consommateurs ce que les placements boursiers sont aux investisseurs. Quand tout le monde parle des mêmes titres et que beaucoup les acquièrent, il ne sont plus vraiment viables. Lorsque les particuliers s'entichent massivement pour un produit tel le papier peint vieillot, la mode est sur le point de changer.

Les papiers nouveaux, qui devraient défier les années, sont sobres d'aspect, mais lumineux. Les surfaces réfléchissant la lumière.

«Dans une pièce orientée est et bien fenêtrée, le papier sera lumineux tout le jour. Le soir, l'éclairage artificiel suppléera», soutient M. Michaud. Qu'importe que les papiers soient pastels ou de couleurs solides.

Au sommet de l'élégance et du raffinement, des papiers vinyle, mais «brossés ou texturés» à la main dont le prix au rouleau peut atteindre 290 $. C'est le nec plus ultra.

Les «dessins» sont en longs traits impressionnistes ici, subtilement ombrés là. Ailleurs, des arbustes en pot symétriquement épars ou des figures tracées à l'emporte-pièce en blanc sur fond gris bleu. Et, par-dessus le marché, des surfaces d'apparence damassée ou reproduisant de larges traits bruts de pinceau en relief.

À cela, les Asiatiques proposent des morceaux de tapisserie pour élever des habillages muraux. Ils sont notamment en papier de lin artisanal avec collage de feuilles d'arbre véritables ou de fines lames de bambou formant des fleurs.

À moins que ce ne soit du papier de riz avec baguettes pour une composition en patchwork de planchettes. Sans compter les autres en roseau ou en cannaie tressé de divers tons.

Enfin, suivant en quelque sorte la tendance des lampes de table de salon, du papier peint en vinyle sur revers de coton imitant à s'y méprendre le cuir avec points de couture.