La peinture au fini mat, qui est fort populaire, ne convient pas à toutes les pièces de la maison. Oui, les manufacturiers ont trouvé des façons de la rendre lavable et résistante à l'usure. Il est tout de même préférable de la réserver à des pièces moins fréquentées comme le salon, la salle à manger et la chambre principale.

La peinture au fini mat, qui est fort populaire, ne convient pas à toutes les pièces de la maison. Oui, les manufacturiers ont trouvé des façons de la rendre lavable et résistante à l'usure. Il est tout de même préférable de la réserver à des pièces moins fréquentées comme le salon, la salle à manger et la chambre principale.

Son attrait? Elle ne réfléchit pas la lumière. Comme la couleur conserve toute sa richesse, elle sied particulièrement aux teintes foncées. Autre avantage: elle camoufle les défauts. On la conseille donc pour les plafonds.

«Le fini mat permet de créer une ambiance chaleureuse, explique Josée-Ann Cloutier, responsable des relations publiques chez Benjamin Moore. On peut alors apprécier la couleur à sa juste valeur.»

Pour les chambres d'enfants, la salle de jeux et la cuisine, toutefois, mieux vaut choisir une peinture un peu plus lustrée, qui résistera aux lavages fréquents. En l'absence de normes qui établiraient le degré de lumière réfléchie, mieux vaut poser des questions. Car les noms et le degré de lustre des différentes peintures varient d'un fabricant à l'autre.

Sico, par exemple, a donné le nom de «Chamois» à sa collection de peinture au lustre atténué (qui réfléchit de 8 à 14 % de la lumière). C'est le plus polyvalent de ses produits hauts de gamme, explique Dominique Pépin, chef de marque senior chez Sico.

«C'est la peinture qui pardonne, dit-elle. Cela paraît moins lorsque les peintres amateurs prennent une pause entre le moment où ils appliquent la peinture au pinceau et celui où ils prennent le rouleau.»

Sico vient de compléter sa collection de produits design en lançant la collection «Shantung», inspirée du tissu lustré et soyeux, traditionnellement fabriqué dans la province chinoise du même nom. La peinture, qui réfléchit de 18 à 24 % de la lumière, a été conçue pour recouvrir les éléments architecturaux qui gagnent à être mis en évidence, comme les moulures, les plinthes et les cadrages de portes.

Chez Benjamin Moore, la peinture qui réfléchit de 15 à 20 % de la lumière porte un nom moins exotique: perle. Pas très lustrée et pouvant être lavée à répétition, c'est la collection la plus populaire du fabricant.

La peinture semi-lustrée (qui réfléchit de 35 à 50 % de la lumière), a quant à elle perdu beaucoup de terrain. Autrefois la norme, lorsque les maisons étaient peintes en blanc de fond en comble, elle est dorénavant réservée aux plinthes, aux moulures et aux médaillons au plafond.

«C'est une façon discrète et élégante de les mettre en valeur, souligne Mme Cloutier. C'est aussi très tendance de jouer avec différents degrés de lustre pour créer un effet intéressant. Certains marient ainsi de grandes lignes horizontales aux finis mat et semi-lustré, d'une même couleur.»

Selon elle, les consommateurs sont de plus en plus conscients du rôle que jouent les différents finis. «Ils donnent à une pièce sa richesse», résume-t-elle.