Cet architecte d'intérieur et designer est connu en France et dans le monde pour des réalisations prestigieuses, comme l'Institut de beauté Guerlain au dernier étage de l'Hôtel de Crillon, l'hôtel Ambassador et de nombreuses résidences de gens fortunés. «Lors de notre première rencontre, nous avons visité la ville ensemble, se souvient Jean Gourdon. Je lui ai montré 12 hôtels et une dizaine de restaurants que j'aime bien pour qu'il voit comment cela fonctionne ici. Il m'a demandé ce que j'aimais et l'a intégré à son style.»

Cet architecte d'intérieur et designer est connu en France et dans le monde pour des réalisations prestigieuses, comme l'Institut de beauté Guerlain au dernier étage de l'Hôtel de Crillon, l'hôtel Ambassador et de nombreuses résidences de gens fortunés. «Lors de notre première rencontre, nous avons visité la ville ensemble, se souvient Jean Gourdon. Je lui ai montré 12 hôtels et une dizaine de restaurants que j'aime bien pour qu'il voit comment cela fonctionne ici. Il m'a demandé ce que j'aimais et l'a intégré à son style.»

Bien que Montréal ne soit pas Paris, Christophe Daudré ne s'est pas senti dépaysé. «Mon travail n'est pas très différent parce que, dans tous les pays, il faut d'abord être à l'écoute des clients.» En effet, mis à part certaines spécificités locales, comme le fait que les gens ici aiment manger avec une lumière tamisée, alors qu'en Europe, les clients préfèrent plus de luminosité pour mieux voir leur assiette, le design tend à s'universaliser. D'ailleurs, Christophe Daudré apprécie de voir des pairs voyager et travailler sur plusieurs continents. «C'est comme cela que les idées voyagent», résume-t-il.

L'Ô

Les Montréalais qui fréquenteront le restaurant L'Ô, qui ouvrira ses portes le 25 mars, auront sous les yeux un bel exemple du travail de Christophe Daudré. Le restaurant explore les règles d'un esthétisme classique de façon très contemporaine. La symétrie et l'équilibre sont parfaits dans ce décor riche en perspectives et en profondeur, où les matériaux nobles sont omniprésents.

«Il est conçu un peu comme la nef d'une église, dit Christophe Daudré. La partie centrale est bordée de deux alcôves où règnent une ambiance plus intime: banquette, plafond abaissé de couleur bleu nuit agrémenté d'"étoiles" en fibre optique. Si on regarde droit devant, le bar, autour duquel il est possible de circuler, prend la place de l'autel dans l'église. On a même un système d'arcades qui reprend l'idée des colonnes.» En plein centre, le plafond symbolise une immense vague, alors que les lampes de verre en forme de goutte d'eau descendent vers les tables.

Le décor est une véritable ode aux éléments et aux cinq sens. «Le bar est fait d'un bloc d'onyx qui a la texture du sucre. On joue beaucoup avec les couleurs de bouche: murs de couleur clémentine, bouquets de fleurs qui contiennent des fruits, utilisation de fleurs comestibles, etc.» Ce mélange des sens symbolise la nouvelle cuisine, un peu comme celle du chef François Bachman, qui s'inspirera fortement de notre terroir au gré des saisons.

L'Ô nous réserve aussi une curiosité: un écran holopro de 100 pouces. Ce produit de technologie allemande, une première au Canada, est fait de verre taillé sur lequel on projette des images d'une qualité surprenante. Aussi, la salle est très modulable. Chaque lampe est munie d'un gradateur et la salle est divisée en 18 zones de son. Les clients auront donc droit à une ambiance sur mesure.

L'architecte d'intérieur ne s'est pas gêné pour faire quelques clins d'oeil à notre patrimoine, en commençant par cet effet de neige éternelle obtenu par des plaques de marbre bouchardé, c'est-à-dire aspergé d'acide, ou encore l'habillement de deux salons de part et d'autre de la salle, constitué de lambris de bois horizontal ajouré et rétro éclairé, une interprétation toute personnelle de la cabane en bois. «Il faut bien s'amuser un peu», confesse l'architecte d'intérieur, qui a encore une fois trouvé une façon de mélanger le traditionnel et le moderne, le classique et le contemporain.

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L'Ô, à Hôtel Novotel de Montréal, 1180, rue de la Montagne, tél.: (514) 861-6000