Jusqu'à cinq fois plus de propriétaires de piscine hors terre seraient aux prises ce printemps avec des installations brisées, à cause des conditions climatiques hivernales difficiles qui ont sévi. Et tous ne sont malheureusement pas assurés contre ces intempéries.

Jusqu'à cinq fois plus de propriétaires de piscine hors terre seraient aux prises ce printemps avec des installations brisées, à cause des conditions climatiques hivernales difficiles qui ont sévi. Et tous ne sont malheureusement pas assurés contre ces intempéries.

 Les services des marchands de piscine sherbrookois sont pris d'assaut par les propriétaires aux piscines éventrées, qui leur demandent de remplacer leurs toiles déchirées et les parois de piscine affaissées.

«On a vu ça il y a 10 ans, l'année du verglas. C'est le même phénomène. Il n'y a rien à faire contre ça. On est rendu à environ 200 piscines brisées signalées depuis trois semaines. Normalement, c'est 20 à 25 par printemps», souligne Yolande Houle, de Piscine Club Solution, sur le boulevard Bourque.

 Selon Mme Houle, les deux ou trois jours de pluie consécutifs connus en mars, suivis d'un gel intense, ont notamment eu un impact dévastateur. «La neige du dessus, accumulée, s'est transformée en glace, explique-t-elle. Comme la glace est plus lourde que la neige, ç'a fait une poussée sur le bloc de glace existant de la piscine, ce qui a fait remonter l'eau dans les côtés. Le bloc de glace a touché la toile et l'a brisée.»

Deux autres marchands de piscine contactés font quant à eux état de près de trois fois plus d'installations brisées.

 «Pour nous, c'est deux à trois fois plus de piscines brisées, c'est-à-dire environ 80 pour l'instant par rapport à une trentaine d'habitude», précise de son côté Sylvain Meunier, chez Multi Piscine, rue Galt Est. «Tant que le dégel n'est pas terminé, il peut se causer des problèmes aux piscines», prévient-il toutefois.

Son de cloche à peu près semblable chez Piscines Rouillard du boulevard Bourque. «Pour nous, c'est passé d'une vingtaine à une cinquantaine de cas cette année», signale Francine Rouillard. «Et ce n'est pas terminé», dit-elle, puisque des cas nouveaux se présentent tous les jours, au fur et à mesure que les gens constatent les dégâts en vérifiant le tour de leur piscine. Un bris de paroi est plus facilement constaté qu'un bris de toile.

 «Les gens semblent prendre ça du bon côté», estime Yvan Corriveau, directeur du service de Piscine Club Solution. «Ils savent qu'ils ne sont pas seuls aux prises avec le problème.»

Demandes d'indemnisation

 «Jusqu'ici, le nombre de demandes d'indemnisation pour les piscines par rapport à l'an dernier a triplé, et il reste à voir les dossiers de la région de Québec et des régions plus au nord et à l'est», où la neige recouvre encore les piscines, signale Stéphane Mailhot, directeur des communications chez Desjardins Groupe d'assurances générales. La liste des propriétaires sinistrés risque donc de s'allonger passablement.

Ce ne sont pas tous les propriétaires qui demandent une indemnisation pour leurs dégâts, puisque leur piscine n'est parfois plus assurée, et qu'avec le temps elle devient plus fragile.

 «Après huit ou dix ans, il faut penser à changer la toile, qui se dégrade à cause des produits chimiques et du soleil, fait remarquer Sylvain Meunier, de Multi Piscine. Et une piscine peut normalement durer entre 15 et 20 ans.»

Catégorie : Politique nationale et internationale