Piquer une tête dans sa piscine n'a rien d'incongru, mais faire dans sa cour arrière un petit 400 mètres crawl sans virer de bord l'est un peu plus. Entretenir une bonne condition physique dans sa piscine n'a pourtant aujourd'hui aucune limite. La nage à contre-courant répond elle aussi aux besoins des personnes soucieuses de leur bien-être physique.

Piquer une tête dans sa piscine n'a rien d'incongru, mais faire dans sa cour arrière un petit 400 mètres crawl sans virer de bord l'est un peu plus. Entretenir une bonne condition physique dans sa piscine n'a pourtant aujourd'hui aucune limite. La nage à contre-courant répond elle aussi aux besoins des personnes soucieuses de leur bien-être physique.

 Très populaire aux États-Unis, cette activité ne date pas d'hier. Le système de nage à contre-courant a été breveté à la fin des années 60. Nettement plus marginal au Québec, il suscite néanmoins la curiosité de certains.

Le principe est simple en soi. Un jet d'eau puissant est propulsé à partir d'une des extrémités de la piscine. Cette force générée oblige le nageur à faire du sur place en luttant contre le courant ainsi créé. Résultat, si cela vous tente, libre à vous de parcourir 200 mètres sur le dos un samedi matin ou de faire un 300 mètres brasse à l'issue d'une journée de travail. Nul besoin de se rendre à la piscine du quartier.

Le mécanisme comporte trois éléments. La pompe produit le courant en pompant l'eau de la piscine et en l'accélérant afin de créer un courant suffisant à cette nage surplace. L'aspiration est l'ouverture qui pompe l'eau du bassin. Le refoulement est la bouche par laquelle est propulsée l'eau. Autour de cette bouche, peuvent être installés d'autres conduits permettant d'offrir des effets de balnéothérapie. Le débit d'air ou d'eau est réglable et les conduits sont orientables.

Système intégré

Idéalement, l'installation d'un système de nage à contre-courant intégré devrait être étudiée dès la conception de la piscine et ce, même si on ne l'installe que plus tard. Il est en effet impératif d'intégrer à la piscine une pièce appelée «pièce à sceller». Celle-ci est fixée à une paroi du bassin, à une trentaine de centimètres sous la ligne de flottaison. Elle contient les conduits qui aspireront et refouleront l'eau. Le côté choisi pour l'installer doit être d'au moins un mètre de profondeur afin de pouvoir profiter des options de balnéothérapie du système tel un massage debout par exemple. Cette pièce sera idéalement placée face à l'écumoire de manière à créer un courant dirigeant les impuretés de la piscine vers les évacuations.

 Ces systèmes intégrés sont en général équipés de deux moteurs. «Pour une position de nage et de flottement, il faut un courant de 400 gallons par minute», explique Claude Wilhelmy, directeur des ventes de Piscines Valmar, une division de Trévi.

Même si ce système peut équiper tous les modèles de piscines creusées, peu importe leur taille, son utilisation répond généralement à un manque d'espace, et donc de surface d'eau disponible. C'est pourquoi, il est plus courant de le voir équiper des bassins de 8 pieds de large sur environ 15 pieds de long. Agrémenté d'un variateur de vitesse et d'une minuterie, le prix d'un tel joujou s'élève à environ 10 000, taxes non incluses.

Il peut également être installé dans une maison. Piscine Fibro par exemple vend actuellement le Swimspa, une minipiscine en fibre de verre, d'un seul morceau, de 14 pieds de long sur 8 pieds de large.

Elle peut être installée à l'extérieur, dans le sol ou hors terre. Son coût (tout compris) varie de 15 000$ à 20 000$, taxes non incluses.

Bref, tous les moyens sont bons et presque tous les lieux sont propices à la nage à contre-courant.