Chez nos voisins du Sud, la mode fait fureur depuis plus de 10 ans et est considérée comme le dernier chic à Toronto où elle s'implante solidement. En Europe aussi, l'idée a rapidement fait son chemin de l'Allemagne du Nord, où elle est née il y a 20 ans, jusqu'en Autriche, en France, en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas notamment.

Chez nos voisins du Sud, la mode fait fureur depuis plus de 10 ans et est considérée comme le dernier chic à Toronto où elle s'implante solidement. En Europe aussi, l'idée a rapidement fait son chemin de l'Allemagne du Nord, où elle est née il y a 20 ans, jusqu'en Autriche, en France, en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas notamment.

 Au Québec toutefois, les piscines écologiques sont encore rarissimes. Même si, à grandeur égale, le coût est somme toute similaire, les clients québécois de piscines creusées ont un penchant marqué et quasiment exclusif pour le bassin bleu et l'eau chlorée.

Architecte-paysagiste et un des deux associés de la firme BMA, Martin Maurice rêve du jour où on lui demandera régulièrement de concevoir un aménagement comprenant une piscine écologique: «Ça va finir par décoller, mais les baby-boomers sont encore très attachés à leur piscine bleue et n'accrochent pas à l'écologie autant que les plus jeunes. Un tel concept, ça leur fait peur. Ils craignent de perdre le contrôle ou de consacrer trop de temps à l'entretien. Mais la clientèle plus jeune, elle, réclame du trèfle au lieu du gazon. Ce sont ces gens-là qui réclameront aussi des piscines écologiques.»

 En 15 ans, il en a réalisé seulement deux ou trois. Ironiquement, la dernière, dans un aménagement magnifique à Fontainebleau et qu'on peut voir dans le dernier numéro Décoration chez soi, incluait une piscine écologique mais aussi l'imposante piscine bleue tout près. Pour ces proprios, pas de dilemme chlore ou plantes. Après tout, on ne peut pas se tromper en jouant sur tous les tableaux! Un exemple qui affiche bien l'hésitation des proprios québécois à plonger dans l'aventure d'une piscine toute naturelle.

M. Maurice, pour sa part, s'apprête à ajouter une piscine écologique à sa nouvelle maison de Mirabel: «Je sais comment concevoir un tel projet. Alors ça ne me fait pas peur. De toute façon, au chalet, il y a longtemps qu'on se baigne déjà dans les quenouilles.»

Chez Plantenance Inc, firme spécialisée en paysagement de Dollard-des-Ormeaux, on espère que l'attrait de plus en plus grand pour les jardins aquatiques fera augmenter l'intérêt pour les bassins baignables naturels. «L'idée, c'est de travailler avec Mère nature et pas contre elle, dit Glenn Curtis, qui distribue et utilise pour ses propres concepts les produits d'Aquascape Designs, un des plus gros producteurs de piscines écologiques et bassins d'eau aux États-Unis. Les poissons mangent les algues. Les plantes servent à oxygéner l'eau tout comme le mouvement créé par une cascade par exemple. Les roches créent pour leur part des poches d'air qui viennent contribuer à l'équilibre. Contrairement à ce qu'ils croient, les gens n'ont pas à déménager poissons ou plantes pour l'hiver. Tout fonctionne comme dans la nature, à condition évidemment que le bassin soit assez grand pour ne pas geler complètement. Dans de l'eau qui bouge, les moustiques ne risquent pas non plus de s'installer. Pour tout vous dire, jamais un client ne m'a dit que son bassin était trop grand, au contraire.»

______________

Pour en savoir plus:

www.aquajardin.net

www.plantenance.com

www.aquascapedesigns.com