Un bosquet est, par définition, un ensemble d'arbres ou d'arbustes. Banal. Le dernier adjectif que l'on utiliserait pourtant pour décrire ce magazine d'horticulture éclectique, piloté par deux jeunes Montréalaises et dont le plus récent numéro vient tout juste de sortir de l'imprimeur.

Car Bosquet n'a que peu - sinon pas du tout -  à voir avec les magazines de botanique conventionnels ou avec le genre de revue que l'on retrouvera près de la caisse au supermarché. Ce «précis de déambulation botanique» se veut plutôt une publication-objet d'art à admirer autant qu'à lire, pour un public averti.

«Bosquet est né parce que les plantes m'intéressent, mais que Fleurs et jardins, ça ne m'a jamais parlé. Bosquet explore l'univers des plantes d'intérieur dans un langage graphique contemporain», explique Édith Morin, designer graphique et textile chez Frank + Oak, codirectrice de la publication, avec Sarah Lacombe, horticultrice.

Les deux amies, la trentaine à peine entamée, font appel à des collaborateurs montréalais, artistes, qui sont libres d'explorer un thème imposé pour le numéro, dans la forme qui leur plaît: essai littéraire, poésie, oeuvres d'art, etc. On retrouve par exemple dans celui-ci, traitant de l'«obscur», un essai photographique sur le thème des plantes de bureau qui tolèrent le manque de soleil, quatre fiches botaniques sur des espèces qui survivent avec peu de lumière et une série de conseils sur l'art de bouturer le papyrus.

«On s'adresse à tous les gens qui s'intéressent aux plantes, à un public qui est sensible à tout ce qui est artistique, créatif, qui aime la décoration», indique Édith Morin.

Bosquet n'est publié qu'une fois par année. Le quatrième numéro, lancé le 23 septembre, est vendu (15 $) notamment chez Atelier 10, à la librairie Port de tête, chez Ibiki et en ligne.

PHOTO ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Bosquet n'a que peu à voir avec les magazines de botanique conventionnels. Il se veut veut plutôt une publication-objet d'art à admirer autant qu'à lire, pour un public averti.