Plusieurs volumes ont retenu mon attention au cours des derniers mois, des ouvrages pour rêvasser comme Le jardin en cent poèmes, textes réunis et présentés par Isabelle Ebert-Cau, magnifiquement illustré, publié chez Omnibus.

Divisé selon les mois de l'année, le livre présente des poèmes d'auteurs connus tels que Lamartine, Rimbaud, Verlaine, Hugo, Mallarmé ou Ronsard, mais aussi des textes plus étonnants de Cocteau, Zola, Goethe, Gide, Apollinaire, sans oublier le chant révolutionnaire qu'était à l'époque Le temps des cerises de Jean-Baptiste Clément. On y célèbre une foule de plantes, du mimosa aux primevères en passant par le marronnier, la pomme ou la prune.

À déguster lentement.

Les arbres en vedette

Toujours pendant que votre jardin sommeille, découvrez les Arbres, de l'Américain Hugh Johnson, publié aux Éditions de l'Homme, un de mes titres préférés de la fin 2011.

Un livre exceptionnel tant par sa lecture que sa facture (plus de 500 photos et illustrations) et son côté inusité. L'auteur fait le tour de la planète arboricole en nous présentant des espèces familières mais néanmoins méconnues comme les citrus, les magnolias en passant par les pins, les buis, les érables et tous les autres. Un volume pratique aussi puisque à l'aide d'un graphique bien fait, il nous montre la vitesse de croissance des arbres ou encore des choix à faire selon leur forme, leur période de floraison, la couleur de leur feuillage ou encore de leurs fleurs.

Dans un style pamphlétaire, cette fois, un texte de quelques dizaines de pages intitulé Du bon usage des arbres, un manifeste en faveur de l'arbre en milieu urbain. Un plaidoyer à l'intention des élus français mais qui s'applique parfaitement au Québec. Rigoureux, bien documenté, le texte de l'auteur Francis Hallé (éd. Actes Sud) explique notamment que des politiciens français avaient suggéré de couper les arbres le long des routes parce qu'ils distrayaient les automobilistes alors qu'il était pourtant démontré que sur les voies bien bordées, on comptait 20% moins d'accidents que sur celles dénudées.