Belle récolte de kiwis en perspective si je me fie au grand nombre de fleurs sur mes plants début juin. Et quelle ne fut pas ma surprise de constater que ces fleurs émettent un parfum exquis, semblable à celui du muguet.

Bien que je cultive cette plante depuis plusieurs années, je n'avais encore jamais humé cette fragrance. Les deux ou trois variétés qui grimpent dans mes treillis semblent produire des effluves identiques et tout laisse croire que les fleurs femelles sont en cause. On se rappelle que les plants de kiwis rustiques sont mâles ou femelles et qu'il faut les deux pour obtenir des fruits. Seule exception à la règle, le cultivar «Issaî» de l'espèce Actinidia arguta. Signalons aussi que les variétés décoratives comme Actinidia kolomikta «Arctic Beauty» ou «Pacha» exigent aussi un mariage mâle-femelle pour produire quelques fruits.

Printemps néfaste pour les érables

Les pluies abondantes du printemps ont déjà laissé leurs marques sur nos érables. Plusieurs feuilles de mon érable de Norvège sont en partie recouvertes de blanc ou oïdium, une situation attribuable à la succession de jours chauds, de nuits fraîches et de pluies abondantes. Habituellement, l'oïdium se manifeste en août. Mais c'est la tache goudronneuse de l'érable qui a été particulièrement favorisée par le temps pluvieux. En effet, les spores, présentes sur les feuilles mortes laissées sur le sol, sont disséminées par la pluie d'avril et mai. Ne vous étonnez donc pas si vos feuilles d'érable se recouvrent de grosses taches brunes cet été, une maladie qui peut d'ailleurs entraîner leur chute, étant devenues inutiles pour faire de la photosynthèse. D'ailleurs, des amis habitant dans l'île de Montréal m'ont indiqué que la tache était déjà bel et bien visible et que des feuilles avaient commencé à tomber. Heureusement, la maladie fongique n'est guère dangereuse pour la survie de nos érables. Mais sur le plan esthétique, le feuillage devient laid.