Après trois étés froids et pluvieux d'affilée (le dernier ayant été particulièrement maussade), enfin un été chaud et ensoleillé? On se le souhaite tous! Je ne suis pas clairvoyant, bien sûr, mais... Dame Nature nous montre des signes plutôt encourageants.

D'abord, la neige a été peu abondante l'hiver dernier et, de surcroît, elle est partie tôt, très tôt (je n'ai d'ailleurs jamais vu la neige disparaître aussi tôt!). Comme le sol était moins chargé en eau que d'habitude, il s'est également réchauffé plus tôt. Ainsi, les récentes journées de bonne chaleur aidant, le risque de gel s'écarte de plus en plus.Aussi, pour ceux qui croient à la phénologie (le comportement des végétaux vis-à-vis du climat), les plantes sont presque toutes en avance de deux à trois semaines dans la production de feuilles et de fleurs. Les lilas étaient déjà en fleurs dans certains quartiers à la troisième semaine de mai, ce qui est presque inouï! Ils fleurissent habituellement en juin. Mais la phénologie n'est pas à 100 % fiable. La preuve? Le 11 mai dernier, il y a eu gel dans mon arrondissement et j'ai vu des feuilles de chêne qui avaient gelé. Or, le chêne est l'un des végétaux auxquels les «phénologistes» croient le plus fermement. «Quand les feuilles de chêne s'épanouissent, dit-on, tout risque de gel est écarté.» Eh bien, pas cette année!

Nos ancêtres croyaient qu'il y avait un risque accru de gel lors de la pleine lune et des journées précédant et suivant cette pleine lune. Or, la pleine lune de mai, c'était le jeudi 27 mai. Autrement dit, dimanche ou lundi représenterait la disparition du risque de gel. Je ne suis pas à 100 % vendu à ce concept de «gel à la pleine lune», mais...

Et je ne suis pas sorcier, non plus. Impossible pour moi de vous assurer qu'il n'y aura pas une ou quelques dernières nuits de gel en juin, comme on en a vu lors des trois derniers printemps. Mais je suis plus confiant que d'habitude. À preuve, je me propose de repiquer mes annuelles à l'extérieur au cours de la semaine et même, peut-être, si les nuits demeurent relativement chaudes, mes tomates et mes poivrons, deux des plantes les plus fragiles.

Le phénomène MétéoMédia

Plutôt que de me fier à la lune, j'ai plutôt tendance à jeter un regard aux agences météorologiques, comme MétéoMédia. J'aime particulièrement les projections «Tendances 14 jours». Quand, à la fin de mai, je vois des températures au-dessus de la normale pour les prochains 14 jours, cela m'encourage.

Ce que j'aime aussi de MétéoMédia, c'est que leurs prévisions sont spécifiques aux différentes municipalités. Ainsi, votre municipalité située dans une vallée peut subir des influences différentes de la municipalité voisine située en haut dans les montagnes.

Je vous suggère de consulter MétéoMédia (www.meteomedia.com). Après tout, un jardinier averti en vaut deux!