Tristement, nos demeures ne sont pas le milieu le plus sain qui soit. La pollution de l'air qui y règne dépasse de beaucoup celle de l'air extérieur, même celui d'un quartier industriel à l'heure de pointe.

C'est que nos demeures sont remplies d'objets qui dégagent des produits chimiques volatiles : peintures, tapisseries, cosmétiques, tapis, meubles, vêtements, colles, calfeutrages, dissolvants... et la liste s'allonge. Parmi les produits dégagés, il y a le formaldéhyde, le benzène, le xylène, l'alcool, l'acétone et le chloroforme.

Évidemment, le problème est moindre l'été, car les fenêtres sont souvent ouvertes, et nettement plus accentué l'hiver, avec nos fenêtres presque scellées. Les maisons modernes sont davantage «toxiques» (car on parle bien de «maisons toxiques»!) que les demeures de 50 ans et plus, car elles sont plus et mieux isolées. L'effet sur la santé des humains peut être subtil - fatigue, allergies, irritations aux yeux, rhumes et grippes sévères ou fréquents, dépression - ou accablant - cancer, problèmes cardiaques ou pulmonaires, asthme et beaucoup plus encore.

Tout un effet!

Pourtant, il y a une solution très simple à cette pollution atmos¬phérique intérieure : cultiver des plantes de maison! En effet, même le plus puissant filtre n'égale pas le travail de quelques petites plantes : dans une étude en chambre fermée, on a vu la qualité de l'air passer de «inacceptable» à «excellente» en moins de 15 minutes après l'introduction d'une seule fougère!

En plus de nettoyer l'air de ses polluants (les plantes les convertissent en matières utiles à leur croissance), les plantes augmentent le niveau d'humidité dans l'air, ce qui est aussi excellent pour notre santé. Plus surprenant, elles détruisent les spores et les bactéries qui circulent dans l'air, réduisant le risque d'infection chez l'humain. C'est peut-être un facteur mineur, mais, en cette année où le mot grippe est sur toutes les lèvres, il faut en tenir compte.

Quelles plantes? Combien?

La NASA a fait de nombreuses études sur les plantes en vue de leur utilisation comme filtres pour la station spatiale. On a même publié des palmarès (le dernier place les palmiers en tête de liste), mais la plus importante leçon à tirer de cette étude est que toutes les plantes sont des dépollueuses très efficaces : les différences entre les espèces sont mineures. Ainsi, toute plante que vous cultiverez dans la maison conviendra.

C'est une question difficile, car cela dépend de la taille et de l'état de la plante, du niveau de pollution (et il varie selon la saison et le style de vie de l'occupant), de la grandeur de la pièce, etc.

On croit cependant qu'une seule plante en bonne santé par pièce suffira dans la plupart des cas, mais si elle ne fait que vivoter, elle sera bien sûr moins efficace. Dans cette optique, deux ou trois plantes par pièce seraient un chiffre plus sage.

La présence de plantes est encore plus importante dans les pièces où l'on passe beaucoup de temps, comme la chambre à coucher, le salon et le bureau. Mais que dire de la croyance qu'il faut sortir les plantes de la chambre à coucher, car elles «volent l'oxygène»? Une légende urbaine, bien sûr! Bien au contraire, les plantes augmentent le taux d'oxygène.

Et l'effet des plantes sur les dormeurs a aussi été étudié. Résultat? Nous dormons mieux dans une chambre munie de plantes que dans une chambre sans verdure. Verdissez donc votre demeure : votre santé en dépend!