Quel aster merveilleux. Aster x frikartii «Monch», de son nom scientifique, est en fleur vers la fin d'août et reste en beauté souvent jusqu'à la mi-novembre, même si le mercure est descendu à quelques reprises au-dessous de zéro. Couvert d'un nuage de fleurs bleuâtres ou violettes, au coeur jaune, il est souvent le seul à embellir le jardin à cette époque de l'année exception faite de quelques crocus d'automne.

Rustique en zone 5, cet aster atteint autour d'un mètre lorsqu'il est cultivé dans un sol riche, ce qui est le cas chez moi. Mais il n'exige pas de tuteur pour autant et résiste sans peine aux grands vents d'automne.

Son envergure est de l'ordre de 60 cm. Il n'a guère besoin de soins particuliers, si ce n'est un apport de compost ou de fumier bien décomposé l'automne, et il n'est pas nécessaire de le diviser régulièrement comme c'est le cas chez plusieurs autres asters d'automne, mais on peut procéder aux quatre ans. Il préfère le plein soleil et peut résister à une courte période de sécheresse.

Cet aster est le fruit d'un croisement (ce qu'indique le x dans son nom) réalisé par le Suisse Karl Frikart à la fin des années 1910 entre un aster d'origine italienne et une espèce des contreforts de l'Himalaya. Quelques hybrides ont été ainsi obtenus mais le plus célèbre reste le «Monch», du nom d'une montagne des Alpes suisses.

Souvenez-vous de son nom le printemps prochain, Aster x frikartii «Monch», car la plante risque de passer inaperçue lors de votre passage à la pépinière puisqu'elle ne sera pas en fleur. L'aster devrait être disponible dans plusieurs centres de jardin car elle est inscrite au catalogue de deux ou trois importants grossistes du Québec.