C'est la rentrée. Bientôt, vous tournerez le dos à votre cour. Vous songez à lui refaire une beauté, mais vous êtes convaincu que l'automne n'est pas le moment. Au contraire, pensent des paysagistes, on ne peut trouver, au cours de l'année, période plus opportune.

«Il est temps de planifier son projet de telle sorte que les travaux puissent débuter dès avril prochain, prendre fin à la Saint-Jean et en profiter tout l'été», juge le copropriétaire d'Embellissements des Deux-Rives/Teronet Paysagiste, Medhi El Gaied, qui, du même élan, précise que les deux entreprises ont fusionné le 1er mars dernier et n'en forment désormais qu'une seule.

 

Le particulier qui s'y prend dès septembre ou octobre est servi immédiatement après les gels. Entre-temps, l'automne, a lieu la reconnaissance de son terrain durant laquelle les niveaux sont relevés et des photos prises. Alors la réflexion décisive s'amorce, les plans exécutés durant l'hiver et les ficelles attachées afin que le chantier débute sans délai au printemps.

Premiers travaux

«Pendant que le sol n'est pas encore couvert de neige, on peut l'étudier objectivement sans remettre ça au printemps. C'est la base», déclare Gaëtan Chevalier, designer paysagiste aussi bien que pépiniériste chez Les consultants en horticulture de Saint-Augustin-de-Desmaures.

En revanche, même avant les gels, mais avec un peu de chance, il est possible d'entreprendre les premiers travaux. Comme l'enlèvement de terre en vue de la mise en place d'une terrasse ou la création d'une petite rivière, puis sa récupération pour élever des monticules.

«Au printemps, on sera d'avance. Le jardin ou le paysage nouveau sera prêt en juin pour en profiter sur-le-champ. Encore qu'il mettra une année ou deux avant qu'il ne soit à son plus beau.

Entre-temps, cet automne, le concepteur pourra étudier le certificat de localisation de la propriété afin d'établir la zone de faisabilité des travaux et des aménagements. En effet, il lui faut connaître où le terrain commence et finit, puis là précisément où sont localisées la maison et ses dépendances. Sans compter l'existence ou non de servitudes.

«Une servitude de non-construction, pour les besoins de desserte de services publics [comme l'électricité], peut s'avérer», appréhende M. Chevalier. Il faut vérifier.

Il faut aussi savoir si des conduits de gaz naturel, des fils d'électricité ou de câblodistribution sont enfouis et où. «Afin que l'on sache où creuser et sans ennuis», continue-t-il.

Le plan de la maison, pourvu qu'on l'ait, sera aussi d'un grand secours. Les hauteurs et largeurs du bâtiment y sont établies, aussi bien que l'emplacement des portes et des fenêtres. Ce qui est d'une grande nécessité pour le tracé des sentiers ou des accès de même que pour l'arrimage à la maison d'ouvrages telle la terrasse.

De plus, le concepteur joindra la municipalité pour prendre acte de règlements reliés aux hauteurs, à l'écoulement des eaux, aux interdits de matériaux ou aux marges par rapport aux propriétés limitrophes.

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