C'est décidé : vous faites un premier potager en 2009! Mais où le faire? Comment commencer?

C'est décidé : vous faites un premier potager en 2009! Mais où le faire? Comment commencer?

Premièrement, qui dit légumes dit soleil. L'emplacement devrait donc être ensoleillé. Un peu d'ombre le matin ou l'après-midi ne dérange pas, mais autrement, le plein soleil est de rigueur.

Pensez aussi que le potager doit être dans un endroit libre de racines d'arbre, surtout les arbres à racines envahissantes comme les érables, les saules et les peupliers, car elles viendront prendre l'espace de vos légumes. Une distance d'au moins 5 m d'un grand arbre est recommandée.

Enfin, il faut une source d'eau à proximité, car les arrosages seront fréquents, surtout en début de saison et en période de sécheresse.

Il faut un sol riche, meuble et bien drainé pour avoir de bons légumes, mais curieusement, l'état du sol d'origine est relativement peu important. C'est qu'on peut améliorer un sol déjà présent pour le rendre convenable.

La surface à accorder au potager dépendra de vos besoins et de votre énergie. Une "planche" (ainsi appelle-t-on une section de potager) de 1,2 m X 1,2 m (4' X 4') suffit si vous ne voulez cultiver qu'un ou deux plants de tomates et quelques salades. Une planche de 1,2 m X 3,6 m vous donnera plus d'espace. Pour une famille nombreuse ou si vous faites des conserves, plusieurs planches de 1,2 X 3,6 m ou un potager extra long (1,2 X 9,6 m, par exemple) pourraient être nécessaires.

Les outils

On peut faire des miracles avec une bonne pelle, un transplantoir ("truelle de plantation"), un râteau de jardin (pour égaliser le sol et tracer les sillons) et un boyau d'arrosage muni d'un jet, plus éventuellement une brouette pour transporter les produits lourds, comme la terre. Et il peut être utile de louer un motoculteur pour retourner la terre. Un sarcloir ou houe sera utile si vous jardinez à l'ancienne, c'est-à-dire en binant plutôt qu'en employant du paillis.

En plus des outils, ayez sous la main des mycorhizes (champignons bénéfiques), vendus en jardinerie : on les applique dans les sillons ou sur les racines des légumes pour aider à leur développement sain. Il n'est pas nécessaire d'appliquer des mycorhizes sur les crucifères (les choux et leurs parents) ni sur les chénopodiacées (betteraves et épinards).

Deux méthodes pour commencer

Il y a deux façons de commencer un potager à partir de zéro. Si le sol est naturellement bien drainé et meuble, ou encore sablonneux (c'est-à-dire si le sol se travaille bien), enlevez le gazon à la pelle sur la surface de la planche et incorporez un bon 2 à 5 cm de compost au sol d'origine au moyen d'un motoculteur. Vous pouvez aussi ajouter un engrais biologique à dégagement progressif au sol si vous préférez, bien que généralement le compost suffira.

Si le sol est glaiseux et lourd ou mal drainé, cependant, tout effort pour améliorer sa structure en le retournant ou en y mélangeant des matières organiques sera vain. Mieux vaut alors créer une planche surélevée. À cette fin, on peut délimiter la surface avec des planches de bois. Ensuite, couvrez le gazon à l'intérieur du potager de 7 à 10 feuilles de papier journal (pour étouffer le gazon et les mauvaises herbes) et rajoutez 30 cm de bonne terre à jardin achetée. Mélangez quand même 2 à 5 cm de compost à cette nouvelle terre ainsi que, si vous le jugez nécessaire, de l'engrais.

Il y a des légumes qu'on sème...

On sème la plupart des légumes (carottes, radis, betteraves, laitue, épinards, haricots, pois, etc.) en pleine terre. Vous trouverez un bon choix de sachets de semence en jardinerie et davantage dans les catalogues de semences. L'endos du sachet est un allié précieux, car on y trouve généralement tous les renseignements nécessaires sur le semis : date, profondeur, espacements, etc.

Tracez des sillons de la profondeur recommandée (essayez trois fois le diamètre de la graine si vous ne le connaissez pas) et saupoudrez le sillon de mycorhizes. Puis, placez les graines à environ 1 cm d'espacement (2 à 3 cm pour les graines plus grosses) dans le sillon, espaçant le sillon (rang) de 30 cm à 60 cm ou plus, selon la taille éventuelle du légume (les plants ne doivent pas se toucher à maturité). Recouvrez les graines de terre au moyen du râteau. Arrosez bien et tenez le sol humide (mais non détrempé) pendant toute la période de germination.

Quand on sème les légumes, on les sème toujours plus densément que nécessaire, au cas où la germination serait faible. Ainsi, quand la germination est réussie, il y aura trop de plants. Il faut alors couper les surplus (on appelle cela "éclaircir") dès qu'ils se touchent. Il sera peut-être nécessaire d'éclaircir plus d'une fois. Les jeunes semis éliminés peuvent aller tout de suite dans une salade : votre première récolte!

Quand les semis ont 5 cm et plus de hauteur, vous pouvez recouvrir le sol de 4 cm de paillis et ainsi éviter le sarclage. Si vous n'utilisez pas de paillis, sarclez hebdomadairement.

... et d'autres qu'on repique

Certains légumes (tomates, poivrons, aubergines, etc.) exigent une longue saison pour mûrir : si on les sème en pleine terre, ils n'arriveront pas à maturité sous notre climat. Il faut soit les semer à l'intérieur en mars ou en avril ou encore acheter des plants. On les repique en creusant un trou individuel pour chaque plant. Placez la motte de racines dans le trou et ajoutez une cuillerée de mycorhizes. Comblez le trou de terre et arrosez bien. Appliquez tout de suite 5 cm de paillis pour aider à maintenir un niveau stable d'humidité et pour empêcher la germination des mauvaises herbes.



Entretien estival des légumes


L'entretien estival des légumes se résume surtout à arroser quand le sol devient sec. De plus, si vous n'utilisez pas de paillis, il faut sarcler hebdomadairement pour éliminer les mauvaises herbes. Si vous utilisez du paillis, il y aura peu de mauvaises herbes et vous pourrez arracher les rares exceptions à la main.

Certains légumes (notamment les tomates, les pois et les haricots à rames) auront de plus besoin de tuteurs. Il faut les y fixer au fur et à mesure de leur croissance.

Enfin, surveillez la présence d'insectes nuisibles et soyez prêt à les contrôler au besoin.