Ça y est, il est de retour! Alors que vous le pensiez disparu, il se réveille, plus vigoureux que jamais. La température élevée et l'atmosphère sèche de nos appartements favorisent la prolifération des pucerons. Comme c'est le cas chaque année, dès la dernière semaine de février, les courriels affluent au sujet des bibittes dans les plantes d'intérieur.

Ça y est, il est de retour! Alors que vous le pensiez disparu, il se réveille, plus vigoureux que jamais. La température élevée et l'atmosphère sèche de nos appartements favorisent la prolifération des pucerons. Comme c'est le cas chaque année, dès la dernière semaine de février, les courriels affluent au sujet des bibittes dans les plantes d'intérieur.

 Mais un autre facteur, souvent oublié, est responsable de ces attaques massives de fin d'hiver, explique Michel Lemay, responsable de la phytoprotection dans les serres du Jardin botanique de Montréal. «Au cours de l'automne, les pucerons entrent en diapause, une forme de léthargie attribuable à une baisse du métabolisme, un état provoqué par la photopériode. Ils sont alors inactifs et nous importunent relativement peu dans les premiers mois de l'hiver. Mais, quand les jours allongent, vers la fin février, ils se réveillent et commencent à se multiplier.»

 Le puceron commence alors ses ravages, qui s'ajoutent aux problèmes provoqués par d'autres bestioles comme les cochenilles, les acariens (araignées rouges), les kermès et les thrips, pour ne nommer que celles-là.

 Voici donc, une fois de plus, la recette que M. Lemay utilise dans les serres du Jardin botanique. Des traitements qui réduisent habituellement de 90% les problèmes causés par les insectes indésirables, fait-il encore valoir après des années d'usage. Il s'agit de deux solutions distinctes à vaporiser partout sur la plante en alternance, une fois par semaine, durant quatre à cinq semaines. La première est composée de 20 ml de savon insecticide et 20 ml d'alcool à friction mélangés dans un litre d'eau. La seconde contient 10 ml d'huile de dormance par litre d'eau. Des produits très faciles à se procurer.

 Attention! La persévérance demeure la clé du succès. Il faut absolument faire le traitement durant quatre semaines. Sinon, vos efforts seront inutiles et les problèmes se manifesteront de plus belle.

 Par ailleurs, l'expert conseille de traiter les plants affectés par la cochenille des racines avec de l'eau chaude. Cet insecte suce la sève des racines. On peut détecter sa présence en regardant dans les trous de drainage sous le pot. Ils sont alors comblés partiellement d'une sorte de mousse ou de tissu blanc.

 Il suffit de laisser tremper toute la motte de terre dans son pot dans l'eau chaude durant 15 minutes. On parle d'une température de 42 C, mesurée au thermomètre. Cette température doit d'ailleurs être maintenue durant toute la durée du traitement, ce qui implique un ajout constant d'eau chaude. Ce traitement élimine d'ailleurs une foule d'autres insectes nuisibles qui logent dans les racines ou dans le terreau. Mais attention de ne pas ébouillanter votre plante!

 LE TEMPS DE LA TAILLE

 Les arbres fruitiers semblent de plus en plus populaires au Québec. Évidemment s'il est toujours agréable de cueillir ses propres fruits, on oublie souvent que ces espèces ont besoin d'un entretien soutenu pour assurer une belle récolte. La taille printanière est essentielle à cet égard, surtout dans le cas des pommiers et des poiriers. La période idéale pour procéder à ces travaux est le mois de mars jusqu'au début d'avril.

 S'il est conseillé avant tout de recourir à un professionnel ou de s'acheter quelques livre avant de sortir la scie et le sécateur, voici quelques principe de base.

 Les tiges verticales sont celles qui produisent le moins de fruits. Ces «gourmands» poussent rapidement et font de l'ombre aux branches productrices, ce qui leur nuit évidemment. Il faut donc les couper.

 Rappelez-vous que les branches horizontales sont celles qui produisent le plus. Leurs gourmands devront être coupés au niveau du bourrelet qui fait la jonction entre la tige et la branche.

 Les branches de la partie supérieure ne devraient pas être plus longues ou plus grosses que celles qui poussent aux étages inférieurs car elles feront de l'ombre à l'ensemble de l'arbre. En taillant adéquatement, on maintient aussi la symétrie du végétal.

 Il faut désinfecter ses outils, sécateur et scie, entre chaque opération pour éviter de transmettre des maladies d'une partie à l'autre de l'arbre.

 Signalons aussi que bouleaux, chênes, érables, frênes et plusieurs autres espèces peuvent aussi être taillés à cette période-ci de l'année. Les travaux doivent cesser dès que les bourgeons sont sur le point de débourrer.

 Les arbres à fleurs comme les lilas doivent être taillés dès la fin de la floraison alors que chez les conifères tels que les thuyas, il faut procéder quand les nouvelles pousses ont terminé leur croissance, au cours de l'été.

 Il est fort possible que lors d'un redoux, une sève abondante coule des nouvelles plaies. N'ayez crainte, vos arbres ne mourront pas d'une hémorragie.

 Par ailleurs, mars est aussi la période la plus propice pour tailler les plantes d'intérieur. En effet, la période d'ensoleillement plus longue les fait sortir de leur torpeur hivernale et commencer leur cycle de croissance. C'est donc le temps de sortir les ciseaux. Dans le cas des hibiscus, un arbuste qui suscite toujours maintes questions à ce sujet, on peut tailler les branches du tiers et même de moitié.