On connaît bien le poinsettia, le cactus de Noël, le kalanchoé de Noël, l'amaryllis, etc., sinon d'expérience personnelle, du moins pour les avoir vus dans les magasins à la saison des Fêtes. Mais c'est seulement depuis quelques années qu'on nous offre du romarin taillé en forme de conifère en décembre. Viendra-t-il à remplacer nos traditionnelles plantes de Noël? Je ne crois pas, mais il s'agit quand même d'un ajout intéressant à notre répertoire des plantes des Fêtes.

On connaît bien le poinsettia, le cactus de Noël, le kalanchoé de Noël, l'amaryllis, etc., sinon d'expérience personnelle, du moins pour les avoir vus dans les magasins à la saison des Fêtes. Mais c'est seulement depuis quelques années qu'on nous offre du romarin taillé en forme de conifère en décembre. Viendra-t-il à remplacer nos traditionnelles plantes de Noël? Je ne crois pas, mais il s'agit quand même d'un ajout intéressant à notre répertoire des plantes des Fêtes.

À première vue, on dirait un petit «sapin de Noël» bien parfumé. La plante a une forme pyramidale, comme un sapin, et même des «aiguilles» (en fait, plutôt des feuilles enroulées). Mais quand on la sent, l'arôme n'est pas celui des aiguilles de sapin, mais une odeur plus familière de la cuisine : celle du romarin. En fait, ce petit sapin, rarement de plus de 75 cm de hauteur, est tout simplement un romarin (Rosmarinus officinalis) taillé en forme de sapin.

Le romarin, une herbe aromatique d'origine méditerranéenne, a normalement un port évasé : plus large au sommet qu'à la base. Cependant, en le taillant sévèrement pendant plusieurs mois, on peut presque inverser son port d'origine, le rendant plus large à la base qu'au sommet. On appelle cet art, où l'on fait prendre à une plante un port géométrique, de la topiaire.

Avec son joli port et son arôme si chaleureux et quand même assez coniférien, le romarin de Noël a un impact indéniable pour le temps des Fêtes. On peut le décorer de guirlandes et d'ornements et en faire un mini-arbre de Noël. D'ailleurs, il est souvent vendu enguirlandé, question de parfaire l'illusion d'un sapin de Noël.

Entretien plutôt difficile

Maintenir un romarin durant le temps des Fêtes n'est pas si difficile car il peut tolérer quelques semaines de conditions moins que parfaites et ainsi résider sur une table loin d'une fenêtre où la lumière n'est pas intense. Le maintenir plus longtemps que cela est parfois très complexe. En fait, comme bien des «plantes cadeau», on nous le vend comme plante éphémère : personne ne s'attend à ce que vous la conserviez longtemps.

Il faut comprendre que le romarin provient d'un climat sec aux hivers frais et même plutôt froids, mais où le gel est rare. Donc, pendant la période hivernale, la température maximale qu'il devrait subir se situerait à 15 °C (il tolère d'ailleurs quelques degrés de gel). Ce qui est beaucoup plus frais que la plupart de nos intérieurs! De plus, il exige absolument le plein soleil. Une fenêtre faisant face au sud suffit à peine : idéalement, on lui donnera, en plus, un éclairage artificiel supplémentaire.

Faites attention lors de l'arrosage : son terreau doit bien sécher avant que vous l'arrosiez de nouveau. Par contre, à ce moment, il faut arroser abondamment, humidifiant toute la motte de racines. Évitez de le fertiliser : attendez l'été, quand vous le placerez à l'extérieur au plein soleil (et où il prospère davantage que dans la maison). Et ne le vaporisez pas non plus d'eau tiède selon l'ancienne méthode pour augmenter l'humidité de l'air des plantes car cela peut provoquer le blanc (maladie). Enfin, si vous tenez à lui faire garder son port pyramidal, il faut le tailler régulièrement, sinon il reprendra rapidement son port évasé naturel.

L'été, votre romarin pourrait fleurir, produisant de jolies mais petites fleurs bleues... mais auparavant, il vous faudra le faire survivre à l'hiver!