Le bois raméal fragmenté, ou BRF selon l'expression horticole, est fait à partir des résidus d'émondage. Plusieurs l'utilisent comme paillis.

Le bois raméal fragmenté, ou BRF selon l'expression horticole, est fait à partir des résidus d'émondage. Plusieurs l'utilisent comme paillis.

 À la fin décembre, une chronique sur ce sujet indiquait que la décomposition du paillis réalisé à partir de branches de feuillus pouvait être nocive aux plantes. C'est qu'en se décomposant, le BRF extirpe de l'azote du sol, ce qui nuit à plusieurs plantes. C'est ce qu'on appelle la «soif d'azote».

 Les annuelles sont particulièrement sensibles au phénomène. Pourtant, sur son grand terrain, Michel Picard, un lecteur de Saint-Hubert, utilise le BRF sur une échelle presque industrielle, et cela depuis des années. Il en dépose 15 à 20 cm d'épaisseur sur toutes ses platebandes de vivaces de grande taille, d'arbustes ou encore sous les arbres. Le jardinier explique que ce type de paillis dure de trois à quatre ans avant sa décomposition complète, qu'il permet de réduire les mauvaises herbes au minimum et que sa dégradation progressive est extrêmement salutaire pour le sol et les plantes. L'épaisseur de la couche est imposante mais les vivaces s'accommodent très bien de la situation, dit M. Picard.

Et la «soif d'azote»? Avant de déposer son paillis autour de ses vivaces ou de ses arbustes, il amende son terreau avec un généreux apport de compost. Si bien que durant quelques années, le compost compense largement pour l'azote utilisé lors de la transformation du paillis. Le BRF n'est toutefois pas à conseiller pour un jardin d'annuelles.