Les jardiniers font des semis dans leur maison depuis des générations, et ce, sans éclairage supplémentaire. Par contre, autrefois ils profitaient de bien plus d'éclairage que la plupart des jardiniers d'aujourd'hui, car jadis les maisons étaient souvent munies de couches froides, un genre de miniserre appuyée sur la fondation du côté sud de la maison. Ainsi, aussitôt les semis levés et un peu endurcis, ils finissaient leur maturation au plein soleil.

Les jardiniers font des semis dans leur maison depuis des générations, et ce, sans éclairage supplémentaire. Par contre, autrefois ils profitaient de bien plus d'éclairage que la plupart des jardiniers d'aujourd'hui, car jadis les maisons étaient souvent munies de couches froides, un genre de miniserre appuyée sur la fondation du côté sud de la maison. Ainsi, aussitôt les semis levés et un peu endurcis, ils finissaient leur maturation au plein soleil.

De nos jours, les couches froides sont rares. De plus, nos fenêtres, isolées avec des gaz inertes, laissent entrer moins de lumière qu'avant. Ainsi nos pauvres semis ont la vie plus dure. Oui, on peut faire des semis sans éclairage supplémentaire, surtout si on profite de grandes fenêtres orientées vers le sud, mais ils risquent d'être un peu chétifs.

La culture devant une seule fenêtre est plus risquée pour les semis qui passent beaucoup de temps à l'intérieur. Ainsi, pas de problèmes pour semer les gloires du matin (Ipomoea) ou des plants de laitue à l'intérieur avec un éclairage réduit, car les semis sont faits à la fin d'avril ou en mai, mais pour les bégonias et le céleri, qu'on sème souvent en février, l'accumulation de plusieurs mois d'éclairage irrégulier et insuffisant est très nuisible et parfois même fatal. C'est pourquoi une lampe fluorescente peut être si utile.

La culture des semis sous lampe fluorescente

Les lampes fluorescentes sont nettement plus intéressantes pour la culture des semis que les lampes incandescentes. D'abord, elles dégagent moins de chaleur et on peut alors rapprocher les semis des lampes pour un éclairage maximal. Mais aussi, ils dégagent surtout des rayons bleus, ce qui donne des plants compacts alors que les lampes incandescentes, qui dégagent plus de rayons rouges, stimulent l'étiolement : la «croissance en orgueil».

Toute lampe fluorescente convient pour les semis, mais les petites lampes qu'on utilise pour remplacer les ampoules incandescentes n'éclairent que quelques potées à la fois. Les longues lampes fluorescentes rectilignes couvrent beaucoup plus d'espace : sous une lampe standard de 120 cm à deux tubes, on peut cultiver plusieurs centaines de semis.

Le meilleur tube pour les semis est le Cool White (blanc froid). Il dégage surtout des rayons bleus. Pour les semis, évitez les tubes horticoles et les tubes Daylight ou Warm White, enrichis en rayons rouges.

Le plus simple consiste à suspendre une lampe fluorescente de type atelier (munie d'un réflecteur) au-dessus d'une table. Installez-la à 15 à 20 cm des plateaux de semis. À mesure que les semis germent et poussent, relevez la lampe pour qu'elle soit toujours à 15 à 20 cm des feuilles supérieures. Comme les semis ne poussent pas tous à la même vitesse, il peut être nécessaire de surélever certains plateaux sur des pots inversés pour que leur feuillage soit à la distance requise.

Faites fonctionner les lampes environ 14 heures par jour. À cette fin, une minuterie est bien utile. Notez que, comme les plantes poussent plus rapidement sous une lampe fluorescente que devant une fenêtre, il faut surveiller davantage les arrosages.

Enfin, il faut quand même bien acclimater vos semis aux conditions extérieures avant de les repiquer en pleine terre, qu'ils aient été produits sous des lampes fluorescentes ou non.