Nommé «Cap Diamant» en l'honneur du 400e anniversaire de la fondation de Québec, ce nouveau rosier arbustif ne sera pas réservé uniquement aux habitants de la Vieille Capitale. Heureusement, car il s'annonce très résistant, comme le veut son nom.

Nommé «Cap Diamant» en l'honneur du 400e anniversaire de la fondation de Québec, ce nouveau rosier arbustif ne sera pas réservé uniquement aux habitants de la Vieille Capitale. Heureusement, car il s'annonce très résistant, comme le veut son nom.

Imaginez! non seulement est-il rustique sous nos climats sans protection hivernale, mais il résiste à la plupart des maladies qui affectent les rosiers. Au cours des dernières années, des tests menés notamment sur la côte Est de la Nouvelle-Angleterre et au Québec - des régions où le climat estival chaud et humide favorise la prolifération de la tache noire - ont démontré que le rosier n'avait pas été affecté. L'arbuste est aussi résistant à la rouille qui se manifeste l'automne. Ailleurs, sur la côte Ouest américaine, là où le temps frais et humide favorise l'apparition de l'oïdium (la mousse blanche sur les feuilles) et parfois du mildiou, «Cap Diamant» a encore fait honneur à son nom en affichant une belle résistance.

«Je me souviens de ces dizaines de rosiers entreposés à racines nues dans une serre en attendant leur vente. Frappés par le mildiou, tous avaient été défoliés. Tous sauf Cap Diamant», raconte l'hybrideur Christian Bédard. C'est lui le créateur du rosier, résultat d'une pollinisation réalisée dans la cour de ses parents à Charlesbourg en 1999 - un croisement entre les rosiers «Marie-Victorin» et «Louis-Jolliet», des rejetons d'Agriculture Canada.

En 2000, quand il est allé travailler chez le rosiériste californien Weeks, il a pris soin d'apporter des boutures de son bébé avec lui. La maison, qui est l'un des principaux producteurs de rosiers aux États-Unis, a vite manifesté son intérêt à l'égard de l'arbuste en raison notamment de son parfum épicé et puissant. Le rosier a donc fait l'objet de tests pendant trois ans et il a été soumis au concours de la All-America Rose Selections, où il s'est classé 13e sur 65, un excellent résultat. La société a alors décidé de le mettre en production sur une plus grande échelle afin de le lancer sur le marché nord-américain. C'est à ce moment que les responsables des fêtes du 400e sont entrés en contact avec Weeks et que le nouvel hybride a été nommé «Cap Diamant». Un nom exclusif, contrairement à plusieurs variétés récentes apparues au Québec qui ont été «rebaptisées» pour les besoins d'organisations de bienfaisance.

Cette année, exceptionnellement, «Cap Diamant» sera vendu seulement au Québec. L'an prochain, il sera offert ailleurs sur le continent sous la dénomination anglaise de «Cape Diamant».

Depuis sa naissance, le rosier de Christian Bédard pousse à Charlesbourg (zone 3) sans protection hivernale. Il s'est bien comporté jusqu'à ce jour. Le rosier fleurit tout l'été jusqu'à l'automne, mais la floraison est plus abondante en début de saison. Ses fleurs roses comptent autour de 35 pétales. Elles ont un diamètre de 7 à 10 cm et on peut en compter une dizaine par tige.

L'arbuste mesure de 1 à 1,5 m. Au cours des trois ou quatre premières années, il affiche un port rampant (un peu comme les rosiers «Flower Carpet»), mais les tiges se redressent par la suite.

Un rosier qui semble vouloir tenir ses promesses.

 

Photo fournie par Weeks Roses

«Cap Diamant» résiste à la plupart des maladies qui affectent les rosiers.