Qui aurait cru qu'une mauvaise herbe de nos fossés deviendrait une vedette internationale? Pourtant, c'est ce qui arrive à l'eupatoire maculée, que vous ne pouvez pas manquer de voir à l'état sauvage presque partout dans l'Est et au Nord du Québec. Elle devient peu à peu l'une des vivaces des plus populaires du jardin d'automne, autant en Europe et en Asie qu'en Amérique du Nord. Reste maintenant que les jardiniers québécois découvrent les attraits de cette plante indigène.

Qui aurait cru qu'une mauvaise herbe de nos fossés deviendrait une vedette internationale? Pourtant, c'est ce qui arrive à l'eupatoire maculée, que vous ne pouvez pas manquer de voir à l'état sauvage presque partout dans l'Est et au Nord du Québec. Elle devient peu à peu l'une des vivaces des plus populaires du jardin d'automne, autant en Europe et en Asie qu'en Amérique du Nord. Reste maintenant que les jardiniers québécois découvrent les attraits de cette plante indigène.

 L'eupatoire qui attire tant de regards s'appelle l'eupatoire pourpre. C'est une mutation de l'eupatoire maculée (Eupatorium maculatum), cette plante de nos fossés. Plutôt que d'avoir une tige maculée de pourpre (d'où le nom eupatoire maculée) comme l'espèce, celle de notre cultivar, Atropurpureum', est entièrement pourpre et d'ailleurs le pourpre s'étend jusqu'aux nervures des feuilles. Son nom botanique cause bien des maux, différents experts le classant sous différents noms. Habituellement on le vend sous le nom E. maculatum Atropurpureum' ou E. purpureum. D'ailleurs, le changement le plus récent est de lui donner un tout nouveau nom : Eupatoriadelphus purpureum, mais ce nom ne paraît pas encore sur les plantes cultivées. Cherchez tout simplement sur l'étiquette le nom «eupatoire» et l'épithète «purpureum», peu importe sous quelle conjoncture, et vous aurez la bonne plante.

 L'eupatoire pourpre est une grande plante, atteignant 1,5 à 2 m de hauteur et 1 à 1,5 m de diamètre. Ainsi, bien qu'il s'agisse d'une vivace herbacée, elle remplit facilement le rôle d'un arbuste. Elle a un port très nettement évasé, soit en pyramide inversée. Géante comme elle l'est, l'eupatoire pourpre servira surtout de plante d'arrière-plan.

 Longtemps jolie

 Même si l'eupatoire ne fleurit que tardivement (fin d'août et septembre), elle n'est pas sans attraits plus tôt dans la saison. En effet, ses feuilles sont fortement nervurées et joliment présentées, en verticille autour d'une tige pourpre riche. Et les fleurs sont attrayantes même avant d'ouvrir, car les boutons sont rose pourpré, presque la même couleur que celle des fleurs plumeuses épanouies. Les fleurs sont assemblées en un large dôme un peu aplati. Elles sont joliment parfumées et attirent les papillons. Après la floraison, les fleurs fanent en maintenant une bonne partie de leur couleur, le temps que les graines se forment, ce qui prolonge l'intérêt de la plante jusqu'aux portes de l'hiver.

 Une culture simple

 Dans la nature, l'eupatoire pourpre pousse dans les fossés et les zones humides. En jardin, elle se contente toutefois d'une humidité du sol normale. Malgré tout, elle n'apprécie pas la sécheresse et il est donc sage d'appliquer un bon paillis à son pied pour maintenir une certaine humidité en tout temps. Tous les sols semblent lui convenir ; elle est particulièrement tolérante de la glaise, contrairement à bien des plantes de jardin.

 Le plein soleil est idéal, mais l'eupatoire pourpre tolère la mi-ombre aussi. Au plein soleil, aucun tuteurage n'est nécessaire. À la mi-ombre, il faut parfois un tuteur.

 Dans la nature, les feuilles sont parfois percées par une chenille. En culture, cela ne semble pas arriver, pour des raisons inconnues (peut-être faut-il une grande concentration de plantes, comme le long d'un fossé, pour attirer le prédateur ?). D'ailleurs, l'eupatoire pourpre ne semble souffrir d'aucune prédation ni de maladie au jardin. Elle n'est pas non plus envahissante, formant une belle grosse touffe avec le temps, mais n'allant pas plus loin. On peut la multiplier par division ou par semis.

 Sa rusticité est excellente : zone 2. On peut donc la cultiver jusque dans le Grand Nord.

 C'est à peine si l'on voit l'espèce dans les jardineries locales. Les variétés sont très, très rares. Pourtant, ailleurs au monde, les jardiniers peuvent profiter de cultivars nains et d'autres aux fleurs blanches ou roses (sans teinte pourprée). Ces variétés finiront sans doute un jour par paraître sur le marché local. En attendant, vous les trouverez sans problème sur Internet.