Peu de techniques de jardinage ont autant changé que celle concernant la plantation des arbres et des arbustes. En effet, il s'est avéré que l'ancienne technique, qui recommandait de creuser un trou profond et peu large et de remplacer une bonne partie de la terre prélevée par une terre fraîche et meuble, était néfaste à la croissance future des végétaux, notamment dans les sols glaiseux.

Peu de techniques de jardinage ont autant changé que celle concernant la plantation des arbres et des arbustes. En effet, il s'est avéré que l'ancienne technique, qui recommandait de creuser un trou profond et peu large et de remplacer une bonne partie de la terre prélevée par une terre fraîche et meuble, était néfaste à la croissance future des végétaux, notamment dans les sols glaiseux.

 Car ainsi, on créait une cuve de bonne terre près de la base de l'arbre où les racines pouvaient pousser librement, entourée d'une masse de terre compactée où les racines ne s'aventuraient pas. Ainsi, avec le temps, l'arbre ou l'arbuste s'étranglait et s'affaiblissait.

 Recommandations actuelles

 > Creusez un trou aussi profond que la hauteur de la motte de racines, sans plus. N'ameublissez pas le sol au fond du trou : on veut une assise stable pour la nouvelle plante. Ainsi elle n'aura pas tendance à pencher ou à sombrer lorsque le sol ameubli s'affaissera. Le trou doit être plus large que ce que l'on recommandait autrefois : trois fois la largeur de la motte. Cela ameublira le sol tout autour, encourageant les racines à s'étendre au loin comme il se doit.

 > Ne mettez pas, non plus, de «couche de drainage» de gravier sous la motte de racines. On a découvert qu'elle n'est pas efficace. Si vous vous doutez que l'emplacement est trop humide, notamment s'il est inondé au printemps ou entouré de flaques d'eau après chaque pluie, creusez tout simplement un trou un peu moins profond, de façon à ce que le collet, soit la marque sur le tronc qui indique sa profondeur de plantation d'origine (la partie plus foncée ayant été au soleil, la partie plus pâle ayant été enterrée), soit exposé de 1 ou 2 cm. Cela assurera un drainage adéquat.

 > Appliquez des mycorhizes (champignons bénéfiques) sur la motte de racines. Comblez le trou à moitié de la terre prélevée (n'ajoutez pas de compost, de terre noire ou autre matière organique) et arrosez bien. Cela assurera que les racines inférieures reçoivent leur part de l'eau. Il n'est pas utile d'ajouter un «engrais transplanteur» à l'eau : cet engrais peut même nuire à l'enracinement ! Ensuite, finissez de combler le trou, tassant le sol avec les pieds, puis arrosez bien de nouveau. Couvrez tout le secteur d'un paillis organique (feuilles déchiquetées, bois raméal fragmenté, etc.). Pendant le premier été, arrosez au besoin dès que le sol paraît sec au toucher.

 > Il peut être nécessaire de tuteurer un arbre (rarement un arbuste), notamment s'il est de bonne taille. Dans ce cas, posez non pas un, mais deux tuteurs de chaque côté du tronc, à l'extérieur de la motte de racines. Fixez les tuteurs au tronc par des attaches plates et larges (évitez les attaches minces, car elles peuvent le couper). Les attaches ne doivent pas être serrées au point d'empêcher le tronc de bouger. Enlevez les tuteurs après 12 mois.