Le grand défi des jardiniers semble de produire de belles tomates... le plus rapidement possible.Quand on peut présenter à ses voisins les premières tomates de l'année, on prend du galon. Quels sont donc les secrets de ces jardiniers émérites qui semblent toujours rafler le prix de la première tomate du quartier ?

Le grand défi des jardiniers semble de produire de belles tomates... le plus rapidement possible.Quand on peut présenter à ses voisins les premières tomates de l'année, on prend du galon. Quels sont donc les secrets de ces jardiniers émérites qui semblent toujours rafler le prix de la première tomate du quartier ?

 D'abord, il faut choisir la bonne variété. La majorité des tomates développées pour les région froides sont relativement hâtives, mûrissant en 75 jours et moins. Pour des tomates ultra-hâtives, essayez des variétés comme «Manitoba» (58 jours), «Siberia» (65 jours), «Early Girl» VFF (52 jours) ou «Truffaut Précoce» (45 à 50 jours). La très populaire tomate «Celebrity Hybrid» VFFNT mûrit en 70 jours environ et la nouvelle «Bush Celebrity» VFFNTA, cinq jours plus tôt.

 Aussi, il faut choisir le bon emplacement qui doit se trouver au plein soleil, ou presque, et dans un endroit protégé du vent, où la chaleur bénéfique du jour ne se dissipe pas trop rapidement la nuit. Pour vraiment hâter la saison, on peut même réchauffer le sol avant la plantation. À cette fin, l'on pose sur le sol, dès la mi-mai, un paillis de plastique noir.

 Il faut savoir repiquer les tomates au bon moment. Normalement dans notre région, c'est vers le 7 juin, plus tard même si les nuits demeurent encore au-dessous de 15 ÞC. On peut toutefois les planter plus tôt et ainsi gagner quelques jours en les recouvrant d'une cloche de plastique ou d'un tipi: ils aident à conserver la chaleur du jour toute la nuit.

 Pour une belle récolte, il faut aussi penser aux maladies. Préférez d'abord des tomates ayant des résistances multiples aux maladies. Cela est noté par les lettres qui suivent le nom : VNT, par exemple, indique que la plante est résistante à trois maladies ; VFNT à quatre, etc. Aussi, évitez de replanter les tomates là où il y a eu des tomates pendant les quatre années précédentes. Enfin, en appliquant des mycorhizes (champignons bénéfiques) sur les racines au repiquage, on peut souvent éviter l'alternariose, cette nouvelle maladie qui fait pourrir les tomates juste au moment où elles commencent à mûrir.

 Grosses ou petites ?

 Il y a aussi une décision à prendre. Voulez-vous avoir des tomates plus grosses, mais en petite quantité, ou des tomates en abondance, mais moins grosses ? Dans le premier cas, supprimez les «gourmands» de vos tomates pour concentrer leur énergie dans la production de quelques très grosses tomates. En laissant se développer ces gourmands (qui ne sont pas des gourmands en fait, mais des tiges productrices), par contre, on peut parfois plus que doubler le nombre de tomates et augmenter le poids total de la récolte de 70 % !

 Les tomates déterminées, comme «Celebrity Bush», ne demandent pas de tuteur... mais il peut être pratique quand même de les surélever du sol à l'aide d'un tuteur court. Les tomates indéterminées, comme «Celebrity Hybrid», sont des plantes grimpantes qui exigent un tuteur. Mieux encore, plantez-les à l'intérieur d'une cage à tomates très solide.

 À la plantation, rajoutez un engrais biologique tout usage ou du compost au sol. Après la plantation, paillez vos plantes pour maintenir une humidité plus égale et arrosez au besoin au cours de l'été: la tomate n'aime ni les sols détrempés, ni la sécheresse. On arrosera donc abondamment, mais seulement quand le sol est presque sec au toucher.

 Enfin, sachez cueillir vos tomates à pleine maturité, quand elles sont bien rouges et que leur épiderme commence à ramollir. Vous aurez alors les meilleures tomates en ville !