Ainsi, tout comme nous qui devons occasionnellement nous faire couper les cheveux pour retrouver un peu d'élégance, il faut faire de même avec les plantes d'intérieur. Et justement, le printemps est la meilleure période de l'année pour tailler les plantes d'intérieur.

Ainsi, tout comme nous qui devons occasionnellement nous faire couper les cheveux pour retrouver un peu d'élégance, il faut faire de même avec les plantes d'intérieur. Et justement, le printemps est la meilleure période de l'année pour tailler les plantes d'intérieur.

  Tailler ou pas?

  On peut tailler la vaste majorité des plantes d'intérieur quand leurs tiges deviennent trop hautes, trop longues ou croches. Comme certaines plantes n'ont pas de tiges (à quel niveau tailleriez-vous une sansevière (Sanseviera trifasciata), par exemple, dont toutes les feuilles partent directement du sol ?) on se contentera de diviser ces «plantes sans tiges» quand elles deviennent trop grosses et de supprimer les vieilles feuilles, voilà tout.

  Les palmiers ont des tiges, mais ils n'ont pas la capacité de faire des embranchements. Si vous supprimez la tige unique d'un palmier, c'en est donc fait de la plante. On peut toutefois supprimer les tiges trop hautes des palmiers qui poussent en touffe, car ils peuvent se regénérer à la base, ce que les palmiers à tronc unique ne font pas. Enfin, les orchidées produisent des tiges (appelées cannes ou pseudobulbes dans certains cas), mais on peut rarement les tailler, sauf pour enlever celles qui sont mortes. On se contentera de les diviser pour les rajeunir. À part ces quelques exceptions, toute autre plante d'intérieur qui a des tiges peut être taillée.

  Où faut-il couper?

  D'abord, résistez à l'envie de rabattre votre plante à la hauteur finale désirée, comme si c'était une haie. Si par exemple, vous jugez que votre crassula serait plus beau à 50 cm de hauteur et que vous le rabattez à cette hauteur, il produira aussitôt de nouvelles branches à partir de cette hauteur et sera rapidement plus haut que vous ne le désiriez. On taille donc toujours à au moins 30 % en dessous de la hauteur finale désirée, cela pour tenir compte de la reprise.

  Autre point à considérer: il est préférable de ne pas tailler à l'aveuglette, mais juste au-dessus d'une tige qui pourra remplacer la tige coupée. Ainsi, la plante aura déjà des «pousses» à la fin de la taille. Si votre plante n'a pas de tiges secondaires (un dieffenbachia, par exemple, produit habituellement une tige unique), rabattez juste au-dessus d'un noeud. Le noeud, qui consiste en un renflement sur la tige, indique non seulement l'emplacement d'une ancienne feuille, mais aussi celui d'un bourgeon dormant. Ainsi, quand vous supprimez la tige juste au-dessus de cet emplacement, vous dites à la plante de «repousser à partir d'ici».

  Vous pouvez même, à un certain degré, contrôler la forme future de la plante par une taille judicieuse. Ainsi, si le noeud fait face vers l'extérieur de la plante, la nouvelle tige repoussera un peu vers l'extérieur, donnant une plante plus large. Pour une plante plus étroite, choisissez un noeud faisant face vers l'intérieur de la plante.

  Outillage et retailles

  Un sécateur bien aiguisé fera l'affaire dans la plupart des cas, mais si la tige est épaisse et très dure, comme du bois (c'est souvent le cas des gros scheffleras, par exemple), il peut falloir une scie. Vous n'avez pas de sécateur? Un couteau tranchant peut faire le travail, du moins chez les plantes à tige assez mince. Trempez l'outil dans un peu d'alcool à friction entre chaque coupe pour éviter de transmettre des insectes ou des maladies. Ne mettez rien sur la blessure: elle se cicatrisera toute seule. Et les «retailles»? Elles font d'excellentes boutures... et les boutures ainsi enracinées peuvent faire de jolies plantes-cadeaux.