L'ancolie (Aquilegia) est une très jolie vivace, très populaire aussi. Avec ses fleurs penchées presque toujours bicolores (la gamme des couleurs comprend le rouge, le rose, le jaune, le blanc et le violet) et souvent munies de longs éperons qui s'étendent vers le ciel, elle a tout pour plaire. De plus, ces éperons sont remplis de nectar et attirent les colibris et les papillons. Même son feuillage curieusement lobé, comme les feuilles d'un ginkgo ou d'une capillaire, et porté sur des pétioles très minces, est des plus charmants. Mais l'ancolie a fait sacrer plus d'un jardinier.

L'ancolie (Aquilegia) est une très jolie vivace, très populaire aussi. Avec ses fleurs penchées presque toujours bicolores (la gamme des couleurs comprend le rouge, le rose, le jaune, le blanc et le violet) et souvent munies de longs éperons qui s'étendent vers le ciel, elle a tout pour plaire. De plus, ces éperons sont remplis de nectar et attirent les colibris et les papillons. Même son feuillage curieusement lobé, comme les feuilles d'un ginkgo ou d'une capillaire, et porté sur des pétioles très minces, est des plus charmants. Mais l'ancolie a fait sacrer plus d'un jardinier.

Son défaut? Son feuillage est sujet à non pas un, mais deux insectes. Ainsi, vers la fin de la floraison, soit que ses feuilles deviennent recouvertes de traces blanches (oeuvre de la mineuse de l'ancolie) ou encore elles disparaissent entièrement, bouffées par une petite chenille verte (l'hespérie de l'ancolie), larve d'un petit papillon gris insignifiant.

Le secret, du moins du point de vue d'un jardinier paresseux, est de ne rien faire. Dans la nature, l'ancolie vit très bien malgré ses deux prédateurs. La mineuse trace peut-être des tunnels blanchâtres à l'intérieur de la feuille, mais cela n'empêche pas la feuille de faire de la photosynthèse et donc de prospérer. Et si l'hespérie dévore le feuillage au complet (et cela arrive souvent !), l'ancolie produit rapidement une nouvelle génération de feuilles. Comme l'hespérie ne produit qu'une seule génération par été, les nouvelles feuilles demeurent intouchées et le problème est réglé.

Si vous tenez à réagir

Il n'y a plus grand pesticide pour traiter la mineuse de l'ancolie. En effet, la larve minuscule (si petite que vous ne verrez que ses tracés) vit à l'intérieur de la feuille: les insecticides ordinaires, qui agissent par contact, ne l'atteindront pas. Les pesticides systémiques, qui pénètrent les tissus de la plante pour circuler dans sa sève, sont désormais illégaux. Comment alors traiter un insecte qui vit dans la feuille et non pas à l'extérieur? La seule solution est d'arracher et de détruire les feuilles atteintes.

Quant à l'hespérie, qui vit à l'extérieur de la feuille, plusieurs insecticides biologiques, dont le savon insecticide, peuvent en venir à bout si vous l'apercevez à temps. Malheureusement, les larves de l'hespérie sont généralement nombreuses et peuvent complètement défolier la plante en aussi peu que 48 heures. Admettons que cela ne vous donne pas grand temps pour agir!

Vous n'avez pas trop peur?

Malgré son feuillage qui va et vient en pleine saison de croissance, l'ancolie demeure une vivace très intéressante qui s'accommode facilement de la plupart des conditions de jardin. Elle pousse au soleil et à la mi-ombre dans presque tous les sols bien drainés et pas trop secs. Elle est de plus bien rustique: zone 3 ou même 2. Les ancolies fleurissent de la fin de mai à la fin de juillet. Un plant ne vit pas longtemps (quatre ou cinq ans), mais les ancolies se multiplient facilement par semences spontanées.

Les espèces nord-américaines ont de longs éperons derrière les fleurs, question d'accommoder les colibris. Notez que les hybrideurs ont développé plusieurs ancolies doubles. Non seulement sont-elles moins jolies que les autres (en général, leurs fleurs sont si lourdes qu'elles penchent vers le bas et on ne les voit pas très bien), mais les papillons et les colibris les boudent.